Crédit photo : Dominic Fraser
James Bond n’a beau jurer que par les Aston Martin, le constructeur iconique britannique, qui vient de fêter ses 110 ans, n’a pas connu pour autant que le succès, loin de là. En but à des difficultés de trésorerie, la firme de luxe d’outre-Manche ne doit sa survie qu’à un plan de sauvetage de 500 M£ mis en œuvre, en 2020, par le milliardaire canadien Laurence Stroll, déjà propriétaire de l’écurie de formule 1 Racing Point. Une opération qui lui a permis d’entrée au capital du constructeur à hauteur de 21 % aux côtés du chinois Geely (18 %), du fonds souverain d’Arabie Saoudite (18 %) et de Mercedes (9 %).
La bascule vers l’électrique
Comme tous ses concurrents fabricant des modèles sportifs de luxe, Aston Martin, s’il veut se développer, doit basculer dans l’électrique. Pour y parvenir, fin juin 2023, il a annoncé la signature d’un partenariat avec Lucid, le fabricant de véhicules électriques américain. Un fabricant, dont le fonds souverain saoudien est le principal actionnaire, et qui devrait lui fournir de puissants moteurs électriques.
Pour rappel, le moteur qui équipe la Lucid Air, le premier modèle commercialisé par la marque américaine, développe jusqu’à 1 100 cv et propulse le véhicule de 0 à 100 km/h en 2,5 secondes. Les prochains hypercars et autres SUV de la marque britannique devraient être équipés de ce type de moteurs électriques. Ces véhicules 100 % électrique devraient commencer à être commercialisés à compter de fin 2025.
Affichant une progression de 26 % de son chiffre d’affaires en 2022 (1,38 Md£) tirée par des fortes hausses de prix, Aston Martin reste néanmoins dans le rouge avec 529 M£ de perte sur l’année. À l’horizon 2027-2028, le constructeur britannique espère atteindre 2,5 Md£ de chiffre d’affaires et renouer avec les bénéfices.
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