L’Observatoire du véhicule industriel a publié ses chiffres pour 2020 en France et en Europe et constate une chute importante des volumes de camions immatriculés. La crise sanitaire et économique n’est toutefois pas l’unique responsable de cette baisse.
Dans un contexte de crise sanitaire et économique actuelle et de recul du trafic du transport routier (-5 % en France, selon le Comité national routier), le volume d’immatriculations de poids lourds s’est effondré de plus de 25 % en 2020, tombant à 41 600 unités en France, selon les données de l’Observatoire du véhicule industriel (OVI) de BNP Paribas Rental Solutions. Une baisse logique mais de bien moindre ampleur que celle qui avait eu lieu en 2008 (environ 40 % au niveau européen) et moins inquiétante qu’il n’y parait. Le niveau des immatriculations est retombé à celui de 2014 en Europe. Par ailleurs, celui-ci avait atteint des volumes records ces dernières années. Une baisse avait d’ailleurs déjà été observée l’année dernière, et l’OVI anticipait une chute de 10 % des immatriculations au niveau européen pour 2020. La crise a donc intensifié la baisse prévue, mais n’est pas uniquement responsable d’un renversement de tendance.
L’ampleur de la diminution des immatriculations a été différente selon les segments : les porteurs ont un peu mieux résisté avec une baisse de « seulement » 15,1 % (20 700 immatriculations) au contraire des tracteurs dont les volumes ont diminué d’un tiers, tombant à 20 900 unités.
Pour 2021, l’OVI prévoit une stabilisation des immatriculations, même si les prévisions restent très difficiles à établir à l’heure actuelle.