Les enjeux stratégiques du facilities management

26 juillet 2001 par
Les enjeux stratégiques du facilities management
Les Echos Etudes

Disposant de ressources (financières, humaines, techniques) limitées, les entreprises sont soucieuses d’optimiser leur utilisation. Par conséquent, ces ressources doivent
être attribuées en priorité aux activités stratégiques, source d’un avantage concurrentiel. En revanche, les activités périphériques, nécessaires au fonctionnement de l’entreprise mais pas directement créatrices de valeur, peuvent être mal maîtrisées et sources de gaspillage de ressources. L’externalisation de ses fonctions doit permettre d’en améliorer les performances et de réallouer les ressources économisées vers le coeur de métier. La difficulté du recentrage réside dans la détermination de ce qui est stratégique et de ce qui est périphérique. D’autant plus que la frontière entre les deux peut évoluer dans le temps et sous l’influence de l’environnement. L’externalisation de fonctions de plus en plus proches du coeur de métier fait courir le risque à l’entreprise de perdre des compétences indispensables pour maintenir son positionnement concurrentiel. La réintégration des activités externalisées peut alors s’avérer difficile voire impossible. L’externalisation peut être un moyen pour l’entreprise de créer de la valeur, d’améliorer rapidement sa structure financière en bénéficiant de produits de cession et en réduisant le montant de ses capitaux immobilisés. En effet, une majorité d’opérations d’externalisation s’accompagne de transfert d’équipements vers le prestataire. Ce transfert se traduit par un impact positif et immédiat sur la rentabilité financière de l’entreprise cliente. Le transfert d’actifs ne constitue pas, néanmoins, une raison suffisante pour recourir à l’externalisation dans la mesure où l’apport de cash reste ponctuel. En outre, l’entreprise encourt le risque d’une mauvaise évaluation des actifs cédés. Par ailleurs, le caractère fortement capitalistique de l’activité externalisée rend l’entreprise extrêmement dépendante de son prestataire. En externalisant des fonctions complexes comme la gestion des fluides ou la maintenance technique, l’entreprise transfert au prestataire :
o les risques opérationnels (conditions de travail difficiles, pannes de machine, etc.) ;
o les risques liés à la production (augmentation des prix d’achat, défaillance d’un fournisseur, etc.) ;
o les risques réglementaires (modification de la législation environnementale ou de la législation sociale).
L’entreprise se met également à l’abri d’éventuelles évolutions technologiques impliquant de lourds investissements. Le transfert des risques n’est toutefois pas obligatoire. Il dépend des termes du contrat.

Les enjeux stratégiques du facilities management
Les Echos Etudes 26 juillet 2001
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