Alors qu’ils devaient prendre fin au 31 décembre 2021, ces deux mécanismes qui visent à soutenir la construction sont prolongés d’un an. De quoi rassurer une filière immobilière malmenée par la crise sanitaire.
Les constructeurs et promoteurs immobiliers peuvent reprendre leur souffle. Le 10 novembre dernier, la ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, a affirmé sur BFM Business que le dispositif Pinel serait bien reconduit d’un an supplémentaire, jusqu’à fin 2022, tout comme le prêt à taux zéro (PTZ) l’a été avant lui. Une annonce qui lève de nombreuses inquiétudes. Car depuis la présentation du projet de loi de finances pour 2021, fin septembre, la filière immobilière s’interrogeait quant à l’avenir de ces deux mécanismes. Le 7 novembre, un amendement a bien été déposé par le gouvernement pour proroger le prêt à taux zéro d’un an, alors qu’il devait disparaître le 31 décembre 2021. En revanche, rien concernant la prolongation du Pinel, ce dispositif qui permet de soutenir l’investissement locatif en offrant aux propriétaires des réductions d’impôt sur le revenu s’ils s’engagent à demander un loyer inférieur au marché. Un silence qui avait déclenché les foudres du secteur de la construction et des professionnels de l’immobilier, déjà fragilisés par la pandémie. L’avenir de ces deux mécanismes étant désormais clarifié, reste à en connaître leurs évolutions possibles. Sur le PTZ, l’amendement déposé par le gouvernement prévoit que le calcul se fasse désormais à partir des revenus de l’année de l’émission de l’offre de prêt plutôt que ceux de l’année N-2 et ce, afin d’éviter des « effets d’aubaine ». Quant au Pinel, la question reste ouverte. « Comment on va le prolonger ? À l’identique ou en l’améliorant ? Là, les discussions sont encore en cours », a indiqué Emmanuelle Wargon lors de son interview sur la chaîne d’actualité en continu.