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L’année 2024 s’est conclue sur un record de défaillances d’entreprises. Le cabinet Altares en a ainsi recensé pas moins de 67 830. Un chiffre en hausse de 17 % sur un an et un plus haut enregistré sur ces 25 dernières années. Les 63 700 défaillances record recensées en 2009 ont ainsi été largement dépassées.
Pour autant, « la trajectoire de ralentissement observée depuis plusieurs mois se confirme avec une hausse deux fois moins rapide sur 12 mois : +17 % sur 2024 contre +36 % sur 2023 », notent les auteurs de l’étude, précisant que la hausse des défauts n’a pas dépassé 10 % au dernier trimestre, un plus bas depuis 3 ans, « loin des +40 % auxquels notre économie a dû faire face en moyenne trimestrielle jusqu’en début 2024 ».
Un plafond pourrait avoir été atteint au cours du dernier trimestre 2024, estime Altares, laissant présager un ralentissement des défauts sur l’année 2025.
Les PME fragilisées
En 2024, 553 PME de plus de 50 salariés ont fait défaut, soit 30,4 % de plus qu’en 2023. Ces structures de taille moyenne apparaissent comme les plus fragilisées et la hausse des défauts reste encore très élevée au 4e trimestre (+26 %). 256 000 emplois seraient donc menacés, 11 000 de plus sur un an.
Côté secteur, les services aux entreprises et le commerce interentreprises sont à la peine avec une hausse des défauts de 76 % sur 2024. Sont particulièrement affectés les activités de sécurité et de nettoyage, les foires et salons ainsi que l’évènementiel, à l’exception des agences de publicité qui marquent une bonne résistance.
L’industrie (+75 % de défauts en 2024) souffre également au même titre que les transporteurs routiers de marchandises dont le niveau de défaillance a augmenté de 59 % en 2024.
Le BTP, secteur emblématique de la santé économique française, voit, de son côté, son niveau de défaillance considérablement ralentir en fin d’année (+8,6 % au 4e trimestre 2024 par rapport au 4e trimestre 2023). Une amélioration portée par le gros œuvre (+3 %). En revanche, « l’immobilier reste lourdement affecté (+36,5 %), en particulier la promotion immobilière (+266 %) du fait du défaut d’un groupe lyonnais, tandis que souffle un vent de retour d’optimisme pour les agences immobilières (-10 %) », précise Altares.
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