Près de 7 900 entreprises de la construction ont vu le jour en septembre. Sur un an, les créations d’entreprises dans ce secteur ont augmenté de 3,4 %.
La crise sanitaire, et ses conséquences économiques en cascade, n’auront pas ébranlé les ambitions entrepreneuriales des Français. Selon le dernier bilan de l’Insee, publié le 15 octobre dernier, 83 825 nouvelles entreprises ont été enregistrées en France au mois de septembre dernier, tout secteur d’activité confondu. Après une stagnation en août, les créations d’entreprises ont donc rebondi de 2,3 % par rapport au mois précédent. Le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des trois derniers mois (juillet à septembre) a même décollé de 21,5 %, par rapport aux mêmes mois de l’année 2019. Pour une large part, cette croissance s’est faite avec des entreprises individuelles, qui ont représenté près des trois-quarts des immatriculations. Sur 12 mois glissants, leur nombre a progressé de 6,6 %, quand les créations d’entreprises sous forme sociétaire ont baissé de 2,2 %.
Risque de défaillances
Par secteur, les créations dans l’enseignement, la santé et l’action sociale ont le plus fortement augmenté en septembre (+9,4 %), devant les activités d’hébergement et restauration (+5,1 %) et de soutien aux entreprises (+4,5 %). De son côté, le secteur de la construction a fait preuve de résistance avec 7 877 entreprises créées en un mois, un chiffre stable par rapport au mois précédent. Sur 12 mois glissants, les immatriculations ont augmenté de 3,4 % dans le BTP, contre 4,3 %, tout secteur d’activité confondu. Ces chiffres sont certes encourageants, mais ne doivent pas faire oublier le risque d’un boom des défaillances. Pour l’instant, l’économie française enregistre un nombre de défaillances d’entreprises historiquement bas. Quelque 36 000 procédures ont été enregistrées en septembre, selon les données encore provisoires de la Banque de France publiées le 16 octobre dernier, en baisse de plus de 30 % par rapport à la même période l’an passé. Dans la construction, elles ont reculé de 35 %, avec près de 7 500 procédures ouvertes. Mais ces statistiques sont surtout le reflet des mesures d’accompagnement mises en place par le gouvernement face à la crise du Covid-19, tels que le dispositif d’activité partielle et les prêts garantis par l’État, et le gel temporaire dans l’enregistrement des procédures. La tendance pourrait malheureusement bien s’inverser dans les prochains mois...