A4E (Airlines for Europe), l’association des compagnies aériennes représentant 70 % du trafic dans l’Union européenne, a interpellé la Commission européenne en mai demandant un « arbitrage obligatoire avant que les syndicats de contrôleurs aériens ne menacent de lancer une grève ». Déjà, en mars, l’association avait adressé une demande similaire à Bruxelles afin de limiter l’impact de la grève française des contrôleurs aériens. Il faut dire que, selon Eurocontrol, 30 % des vols européens avaient été impactés par ce mouvement social, soit environ 10 millions de passagers.
L’été approchant, A4E s’inquiète du risque de grèves, en particulier en France, alors même que l’IATA, l’association du transport aérien international, prévoit un bond important du trafic aérien en Europe par rapport à 2022, notant des réservations en hausse de 40 % pour la période mai-septembre. A4E demande un préavis de 21 jours pour les grèves des contrôleurs aériens, la protection des survols du pays où se situe la grève mais aussi un « droit de recours auprès des fournisseurs de services de navigation aérienne ». Une solution pourrait également venir du Parlement français. Le sénateur Vincent Capo-Canellas a proposé une mesure, qui sera étudiée le 15 juin, imposant aux contrôleurs aériens grévistes de se déclarer individuellement 48 heures avant le début du mouvement social, comme les autres salariés du secteur aérien. Une mesure qui devrait en partie limiter l’impact des mouvements sociaux sur le trafic.