Malgré l’émergence d’Omicron et le renouvellement de certaines restrictions de déplacement, le transport aérien a mieux terminé l’année 2021 qu’il ne l’avait débuté, et le trafic passagers, le plus touché par la crise sanitaire, s’est inscrit en légère croissance par rapport à 2020. Les chiffres restent toutefois bien loin de ceux de 2019, le trafic passager exprimé en passagers-kilomètres payants s’établissant à 42 % du niveau atteint deux ans plus tôt (34 % en 2020). Et l’IATA (Association du transport aérien international), dont les membres représentent 83 % du trafic international, a voulu faire preuve d’optimisme fin janvier, estimant que la tendance à la reprise observée fin 2021 allait se confirmer en 2022, même si elle n’a, pour l’instant, pas présenté de prévisions chiffrées.
Alors que les mois de janvier et de février devraient pourtant être assez négatifs compte tenu des baisses de réservations liées à la vague Omicron, l’IATA prévoit que celle-ci sera plus courte que les précédentes et les restrictions de voyage moins nombreuses, favorisant l’accélération de la demande à partir du mois de mars et avant le démarrage de la saison d’été, pic habituel du trafic.
Alors que le ciel s’éclaircit sur le front de l’épidémie, la hausse du prix des carburants et la pénurie de main d’œuvre pourraient faire pression sur les coûts des compagnies. Et dans un contexte de reprise de la demande, il sera difficile pour celles-ci de répercuter intégralement les hausses sur les tarifs des billets.