La confiance dans le marché de l’emploi ne se dément pas chez les cadres. C’est du moins ce qui ressort du dernier baromètre publié par l’Apec à la fin du mois d’avril 2022. Rassurés par la dynamique économique à l’œuvre depuis la fin du dernier confinement, ils sont désormais 50 % à considérer qu’il est facile de changer d’employeur. Pour rappel, ils n’étaient que 38 % à le penser en avril 2021 et 31 % en septembre 2020. Autre signe d’un optimisme grandissant, désormais une majorité d’entre eux (56 %) regardent le changement d’entreprise comme une véritable opportunité. En avril 2021, 57 % des cadres interrogés le considéraient comme un risque.
Pour autant, cette vision sécurisée du marché n’incite pas les cadres à sauter le pas. Selon l’Apec, seuls 13 % d’entre eux envisageraient de changer d’entreprise dans les 3 mois. La même proportion qu’il y a un an. En revanche, la part des cadres se déclarant en veille sur le marché de l’emploi est passée de 42 % en décembre 2021 à 45 % en mars 2022.
Les entreprises moins optimistes
La confiance des entreprises dans l’évolution de leur carnet de commande connaît, quant à elle, un recul de 6 points. Entre décembre 2021 et mars 2022, la proportion des entreprises estimant que leur activité allait progresser au cours des 3 mois suivants est ainsi passé de 78 % à 72 %. On est encore très loin du plus bas enregistré en décembre 2020 (54 %), mais cette baisse marque tout de même l’inquiétude éprouvée par les entreprises depuis le démarrage du conflit en Ukraine et la dégradation de la situation sanitaire en Chine.
Une inquiétude qui se traduit par un fléchissement des intentions de recrutements de cadres notamment dans les grandes entreprises (67 % d’entre elles envisageaient de recruter un cadre en décembre 2021 contre 58 %, 3 mois plus tard) et dans les PME (19 % avaient un projet de recrutement en décembre 2021 contre seulement 16 % en mars 2022). Seules les TPE affichent des projets de recrutement de cadres en augmentation (7 % en décembre 2021 contre 9 % en mars 2022).