Un récent sondage montre que 45% des Britanniques souhaitent sortir de l'UE et 36% y rester.
David Cameron a beau faire le tour des capitales européennes afin d’obtenir un assouplissement des règles communautaires, les Britanniques n’en ont cure. À en croire le dernier sondage YouGov publié par le Times début février, les partisans du « Brexit » disposent désormais d’une majorité relative de 45 %. Pour mémoire, il y a tout juste 5 mois, ils plafonnaient à 39 % derrière les défenseurs d’un maintien dans l’Union (42 %). Des pro-Union européenne qui, aujourd’hui, ne représentent plus que 36 % des Britanniques. Les indécis, clé du référendum qui doit se tenir d’ici la fin 2017, représentant, quant à eux, 19 % des sondés.
Les demandes britanniques
Les conséquences économiques, politiques et même symboliques de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sont aujourd’hui impossibles à mesurer à l’échelle du pays comme à celle de l’Europe continentale. Des incertitudes sur lesquelles David Cameron n’hésite pas à s’appuyer pour convaincre l’UE et ses pays membres que seule la mise en place d’un régime de faveur britannique, doublée d’un sérieux coup de frein à la construction politique de l’Europe, aurait une chance d’éviter le « Brexit ». Quatre exigences sont aujourd’hui sur la table. La première, pour partie validée lors d’un préaccord conclu avec Bruxelles le 2 février dernier, vise à limiter le principe de liberté de circulation des travailleurs européens en conditionnant l’octroi de droits sociaux aux seuls Européens non-britanniques installés au Royaume-Uni depuis plus de 4 ans. La seconde demande porte, quant à elle, sur le marché unique. L’idée étant d’assouplir les règles afin de favoriser la circulation des capitaux et d’assouplir les législations pesant sur les entreprises. David Cameron souhaite également que l’Euro ne soit plus la seule monnaie officielle de l’UE et enfin que l’union politique disparaisse en tant qu’objectif du projet de construction européenne. Des demandes qui, si elles ont été pensées pour inciter les Britanniques à rester dans l’Union, sont d’ores et déjà considérées comme inacceptables par nombre d’Européens continentaux.