Aujourd’hui, 5 barrières de péage pleine voie et 9 gares de péage locales viennent ralentir le trafic des automobilistes sur les 210 km de l’axe autoroutier Paris-Caen géré par la Sanef. En décembre 2024, ces dernières laisseront la place à des systèmes de détection sophistiqués grâce auxquels il sera possible d’emprunter ces voies sans jamais s’arrêter, ni ralentir. Déjà effectif dans des pays étrangers, ce système dit de « flux libre » va permettre aux 7,5 millions d’automobilistes qui empruntent cet axe chaque année d’économiser 1,7 million d’heures de conduite et 9,5 millions de litres de carburant. Selon l’autorité de régulation des transports, les avantages pour les usagers pourraient atteindre 502 M€ pour les gains de temps et 114 M€ pour les économies de carburant.
Des portiques de détection
Les 14 sites de péage existants laisseront la place à 40 portiques de détection. Ces armatures métalliques enjambant l’autoroute sont équipées de capteurs capables d’identifier la catégorie des véhicules en circulation et leur position sur la chaussée. Elles abritent également des antennes qui communiquent avec les badges de télépéage et des caméras destinées à photographier les plaques d’immatriculation des véhicules qui n’en sont pas équipés.
Pour le paiement, rien ne changera pour les automobilistes abonnés à un système de télépéage. Les autres pourront, soit ouvrir un compte sur le site ou l’application mobile de la Sanef afin de bénéficier également d’un système de paiement automatique (via la lecture de la plaque d’immatriculation), soit régler chaque trajet sur internet ou par téléphone.
Les premiers tronçons en flux libre de l’autoroute de Normandie seront opérationnels en juin 2024. En décembre de cette même année, ils devraient tous être en service sur l’ensemble de l’axe A13/A14.