La pandémie a été cataclysmique pour la première destination touristique mondiale en 2020, selon un bilan établi par Atout France.
Atout France, l’agence de promotion de la destination France à l’étranger, a établi un premier bilan de l’impact de la crise sanitaire sur le tourisme en France en 2020. Et, sans surprise, la facture de la pandémie pour la première destination touristique mondiale est colossale. Sa consommation touristique intérieure qui atteignait 180 Md€ en 2019 (dont 30 Md€ de consommation en résidences secondaires), soit 7,4 % du PIB national, a en effet été amputée du tiers de ses recettes en 2020. Les recettes touristiques ont fondu de 41 % pour atteindre 89 Md€. Soit un manque à gagner d’un montant abyssal de 61 Md€. Ce recul vertigineux est d’abord dû à l’effondrement du tourisme international. Privé de 32 Md€ de recettes, il subit un recul de 56 % pour tomber à 25 Md€. Au niveau de la clientèle étrangère, la fermeture des frontières et la paralysie du trafic aérien ont entraîné une forte désaffection des clientèles des vols long-courriers. La part des visiteurs en provenance d’Asie a ainsi chuté de 15 % à 9 % et celle des Nord-Américains de 8 % à 5 %. À l’inverse, les Européens ont représenté 81 % des recettes touristiques internationales, soit un gain de 12 points. Avec les mesures de confinement et de couvre-feu, le tourisme domestique a également été impacté avec une baisse de 31 % (-29 Md€) à 64 Md€, et ce malgré le rebond estival. Sur le plan géographique, c’est l’Île-de-France qui paie le plus lourd tribut avec un manque à gagner de 23,1 Md€. Viennent ensuite les régions Auvergne-Rhône-Alpes (-7,2 Md€), PACA (-6,7 Md€), Occitanie (-4,5 Md€) et Nouvelle-Aquitaine (-4,1 Md€).
Pour 2021, Atout France anticipe toutefois un rebond avec une progression de 25 % des recettes touristiques pour atteindre 111 Md€ avec une hausse de +48 % pour la clientèle internationale et +16 % pour la clientèle domestique.