Crédit photo : Westend61 / Werner Dieterich
« Réveillez-vous ! ». C’est en ces termes que la Fédération Française du Bâtiment (FFB) a introduit la présentation du bilan annuel du secteur. Un cri d’alarme à la hauteur des difficultés que traverse actuellement la profession. Les raisons sont connues et la catastrophe annoncée depuis plusieurs mois : la remontée des taux d’emprunt et l’inflation des coûts de construction depuis le milieu de l’année 2022 a fait s’effondrer la demande immobilière dans le neuf comme dans l’ancien. À cela s’ajoutent un contexte économique très incertain et de fortes tensions sur le pouvoir d’achat des ménages qui les amènent à reporter leurs projets.
« Réveillez-vous ! ». C’est en ces termes que la Fédération Française du Bâtiment (FFB) a introduit la présentation du bilan annuel du secteur. Un cri d’alarme à la hauteur des difficultés que traverse actuellement la profession. Les raisons sont connues et la catastrophe annoncée depuis plusieurs mois : la remontée des taux d’emprunt et l’inflation des coûts de construction depuis le milieu de l’année 2022 a fait s’effondrer la demande immobilière dans le neuf comme dans l’ancien. À cela s’ajoutent un contexte économique très incertain et de fortes tensions sur le pouvoir d’achat des ménages qui les amènent à reporter leurs projets.
Effondrement du logement neuf
Si le bilan 2022 était resté positif, avec une hausse de l’activité de 2,4 %, 2023 est d’un tout autre acabit. Les entreprises du bâtiment ont subi un recul de 0,6 % en volume de leur production, selon la Fédération. L’activité dans le non résidentiel neuf s’est tout juste maintenue à 0,4 %. En revanche, les travaux dans les logements neufs se sont repliés de 7,8 %, hors effets prix. La chute est d’autant plus brutale qu’elle intervient après deux années de belles croissances. Elle s’explique par un effondrement des mises en chantier de 22,3 % en 2023 et même 25,8 % dans l’individuel. Seulement 286 300 logements ont été commencés sur l’ensemble de l’année, à peine plus que durant les points bas historiques de 1992 et 1993 (275 000 unités environ).
La rénovation énergétique accélère
Seule note positive, la production en amélioration-entretien a poursuivi sa croissance. L’activité ressort en hausse de 2,6 % à prix constants, un rythme légèrement plus élevé qu’en 2022. Elle dépasse même de 2,8 % son niveau de 2019, avant le déclenchement de la crise sanitaire. Les travaux de rénovation énergétique sont encore plus dynamiques, avec une progression de 3 % en volume. La croissance est portée principalement par le non résidentiel (+4,1 %), mais l’activité en logement accélère également à 2,6 %, grâce au succès de MaPrimeRénov’.
Mais le plus dur est à venir. Car si la baisse de l’activité a été finalement relativement contenue cette année, le bâtiment va entrer véritablement en récession en 2024, prévient la FFB. La petite hausse attendue dans l’entretien-amélioration (+1,4 %) ne parviendra pas à compenser la forte chute de l’activité dans le neuf (-14,6 %). Au final, les entreprises du secteur pourraient connaître un repli de 5,5 % de leur production l’année prochaine. Les conséquences sur l’emploi pourraient être désastreuses, avec plus de 90 000 emplois qui risquent d’être détruits.
Copyright : Les Echos Publishing
Pour aller plus loin, découvrez nos études sur le secteur BTP-immobilier
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