Mardi 8 septembre, le gouvernement a détaillé son plan hydrogène pour la mobilité.
Suivant nos voisins allemands qui ont annoncé, dès juin dernier, vouloir investir 9 milliards d’euros d’ici 2030 pour développer l’hydrogène, le gouvernement français vient de détailler le « plan hydrogène » budgété à 7,2 milliards d’euros d’ici 2030 dont 2 milliards d’ici 2022.
Une véritable filière industrielle pour un large panel d’usages
Bruno Le Maire l’a martelé, toute la chaîne industrielle de production de l’hydrogène sera concernée et ce, pour servir différents usages dont celui de la mobilité. Camions, bus mais aussi bateaux et à plus long terme avions, ont été cités. Sur le plan opérationnel, l’ADEME et Bpifrance se coordonneront pour le lancement des projets et la répartition des financements.
Un hydrogène vert
L’un des reproches que les écologistes font à l’hydrogène est d’être « gris ». En effet, si la combustion de l’hydrogène ne produit pas de dioxyde de carbone contrairement à celle de l’essence ou du diesel, la production de l’hydrogène est à l’heure actuelle majoritairement carbonée. L’H2 est obtenu par décomposition du CH4, ou gaz naturel et cette décomposition émet du CO2. Pour palier à ce problème, le plan prévoit la création d’un « Airbus de l’électrolyse » aux côtés de « l’Airbus des batteries » lancé avant la crise sanitaire. Autrement dit, la France et l’Allemagne soutiendront ensemble des PME à même de créer des électrolyseurs pour une puissance de 6,5 gigawatts. Via l’électrolyse, l’hydrogène est obtenu par décomposition de la molécule d’eau ou H2O et n’émet donc pas de dioxyde de carbone. En revanche, de l’électricité est nécessaire pour que la réaction se produise. Électricité qui proviendra d’énergies renouvelables, mais aussi de centrales nucléaires.