Pour accélérer la rénovation énergétique du parc de logements, le gouvernement a frappé fort. Dans le cadre de sa loi Climat et résilience, adoptée cet été, les logements les plus énergivores classés G dans le diagnostic de performance énergétique (DPE) seront interdits à la location à partir de 2025, jusqu’à la réalisation de travaux. L’interdiction s’étendra aux logements étiquetés F à partir de 2028, puis E à partir de 2034. Pour accompagner cette réforme, un nouveau DPE supposé être « plus lisible, plus fiable et plus protecteur de l’environnement » est entré en vigueur au 1er juillet. Mais moins de 3 mois après sa mise en service, les critiques pleuvent. Car l’adoption du nouveau mode de calcul a eu pour effet de faire exploser le nombre de passoires thermiques. Les logements étiquetés G pourraient ainsi représenter entre 800 000 et 1 million d’unités selon les premières estimations… bien loin des chiffres attendus. L’Exécutif avait évalué à 500 000 le nombre de logements classés G en France dans le parc locatif privé, et environ 900 000 les logements classés F.
Face au risque de voir le nombre de logements sortir du parc de location bondir, la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), et l’association Plurience, ont publié vendredi 17 septembre un communiqué pour alerter les pouvoirs publics. Le gouvernement a dû se résoudre à demander aux diagnostiqueurs de suspendre leurs opérations pour les biens datant d’avant 1975, sauf dans le cas de transactions urgentes. « Des analyses sont en cours afin d’identifier précisément l’origine des anomalies constatées, et y apporter les corrections nécessaires », a précisé le ministère de la Transition écologique dont dépend le ministère du Logement dans un communiqué.
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