La chute du nombre de promesses de vente signées a été beaucoup moins spectaculaire en novembre qu’à l’issue du premier confinement. Mais le rebond des demandes à la levée des restrictions devrait l’être tout autant.
Le deuxième confinement imposé par le gouvernement pour tenter d’endiguer la pandémie n’aura pas autant bloqué l’activité des agences immobilières que le premier. Après la paralysie du printemps, le secteur a su s’adapter en proposant des solutions à distance comme l’organisation de visites virtuelles ou la signature électronique des mandats de vente. Du côté du gouvernement aussi, des leçons ont été tirées. Si les visites en présentiel ont été complètement suspendues pendant les 4 semaines confinées, les agents immobiliers étaient néanmoins autorisés à se rendre au domicile de leurs clients pour exercer leur mission de conseil, prendre des photos des biens à vendre ou encore réaliser un état des lieux. Un cadre moins contraignant qui a permis de limiter la baisse de leur activité, malgré la fermeture des agences au public. D’après le baromètre Meilleurs Agents publié le 1er décembre 2020, le nombre de promesses de vente n’a chuté que de 10 % en novembre alors qu’il s’était effondré de 75 % lors du premier confinement.
Reprise molle
Côté prix, la tendance à la stabilisation observée depuis le déconfinement de mai se confirme. En novembre, le prix moyen du mètre carré sur l’ensemble du territoire a augmenté de 0,2 %, un rythme constant depuis septembre. Les principales métropoles françaises qui avaient basculé dans le rouge à la rentrée continuent d’afficher des évolutions à la baisse (-0,4 % à Toulouse et Nice, -0,3 % à Bordeaux, -0,1 % à Rennes et Lyon et 0 % à Paris). À l’inverse, d’autres comme Marseille (+0,6 %), Lille (+0,6 %) et Strasbourg (+0,7 %) résistent bien. Pour la fin d’année, les experts de Meilleurs Agents restent prudents quant à l’évolution de l’activité. Malgré la levée des mesures de confinement, le marché ne devrait pas connaître un boom des promesses de vente comme au premier déconfinement. Tout d’abord, parce que l’arrivée des fêtes annonce traditionnellement un tassement des transactions immobilières. Ensuite, le confinement des dernières semaines a provoqué un nouveau ralentissement du nombre de nouveaux produits disponibles sur le marché. Selon les indicateurs de la plate-forme Meilleurs Agents, l’ajout de nouvelles annonces de mise en vente a diminué de près de 30 % au niveau national, par rapport à leur niveau habituel. Cette tension sur le stock va nécessairement peser sur l’activité et limiter le rebond.