Au cours de sa traditionnelle conférence de presse annuelle, qui s’est tenue le 3 février dernier, Uniclima a dressé un bilan réjouissant des ventes d’appareils de chauffage en 2022. Le syndicat professionnel des industriels du génie climatique a dévoilé, en particulier, les bonnes performances des systèmes de chauffage utilisant les énergies renouvelables, portées par les aides à la rénovation énergétique comme MaPrimeRénov’ et les certificats d’économie d’énergie (CEE). C’est notamment le cas des chaudières biomasse, dont les ventes ont grimpé de 24 % l’an passé. Sur les 42 000 unités écoulées, 90 % sont des chaudières à chargement automatique, en très grande majorité à granulés. Si le marché a été quelque peu chahuté par l’envolée du prix des granulés, qui a pesé sur la demande, Uniclima estime qu’il devrait retrouver de la stabilité en 2023.
Succès des PAC air/eau
Le solaire thermique a, lui aussi, confirmé son embellie. La surface totale de capteurs installés a accéléré de 29 % en 2022, à 69 400 m². La demande reste forte dans l’individuel (+45 %), alors que les livraisons de capteurs destinés aux immeubles d’habitation collectifs ou aux bâtiments tertiaires ont renoué avec la croissance. Les chauffe-eaux thermodynamiques connaissent, quant à eux, une hausse de 8 %, pour un total de 163 125 ventes en 2022.
Même succès du côté des pompes à chaleur (PAC) air/eau. Bien qu’en ralentissement, le marché affiche toujours une croissance vigoureuse de 30 %. Les PAC biblocs dominent toujours avec 299 714 unités vendues (+23 %), mais ce sont les PAC monoblocs qui sont les plus dynamiques (+42 %).
Chaudières gaz et fioul en berne
Après une longue phase de déclin, les PAC géothermiques confirment leur redressement. Elles enregistrent une progression de 7 % de leurs ventes, à 2 915 unités. Un volume qui reste toutefois loin de leur niveau de 2012 (6 448 unités), et encore plus de 2008 (20 000 unités). Le marché attend beaucoup du nouveau coup de pouce annoncé par le gouvernement dans le cadre de son « plan d’action géothermie ».
Quant aux chaudières au gaz et au fioul, leur marché s’est effondré de 29 % sur la seule année 2022, soit environ 200 000 chaudières en moins par rapport à 2021. L’interdiction de commercialiser des appareils neufs fonctionnant au fioul depuis juillet 2022, ainsi que la sortie des équipements gaz des aides à la rénovation énergétique, ont porté un coup rude à la filière. La mauvaise conjoncture dans le neuf n’a pas aidé.
Pour aller plus loin, découvrez notre étude sur le marché du chauffage.
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