Portée par une augmentation des prix, la hausse des ventes profite surtout aux commerces spécialisés.
Les sommes dépensées par les ménages français pour leurs achats de fruits et légumes ont affiché, en 2016, une deuxième année consécutive de hausse. En effet, selon les données de Kantar Worldpanel communiquées par FranceAgriMer, les consommateurs ont dépensé en moyenne 402 € pour leurs achats de fruits et légumes frais en 2016, en croissance de 4,7 % par rapport à l’année précédente. Mais cela ne signifie pas pour autant que la consommation ait progressé, car cette hausse des ventes est essentiellement imputable à une augmentation des prix. En effet, le prix moyen au kilo des fruits et légumes a progressé de 3,8 % en 2016 pour s’établir à 2,40 €, alors que les quantités achetées n’ont augmenté que de 0,9 %. Les Français ont ainsi acheté en moyenne près de 170 kilos de fruits et légumes frais par ménage, en hausse de 1,5 kilo par rapport à l’année précédente.
C’est du côté des fruits que la croissance a été la plus dynamique avec des achats en hausse de 6,9 % en valeur, portée essentiellement par une forte progression des prix moyens, à +6,4 %. La palme de la croissance revient cette année au citron dont les ventes affichent une progression de 33 %, devant l’avocat et la fraise. Du côté des flops, on retrouve la cerise et les clémentines qui affichent des ventes en replis respectifs de 3 et 1 %. La cerise a, en effet, pâti d’une hausse des prix de plus de 20 % qui a pénalisé la consommation alors que les clémentines, en dépit d’une stabilité des prix, n’ont pas su séduire les consommateurs. Concernant les légumes, les achats ont progressé de 2,5 %, portés à la fois par une hausse modérée de prix de vente et des volumes consommés. L’ail, l’asperge et l’oignon sont les segments qui s’en sortent le mieux avec des ventes en hausse de plus de 10 %. La plus forte baisse est enregistrée par le chou-fleur, à -12 %. La courgette et la mâche sont également en repli.
Côté distribution, les hypers et supermarchés dominent largement avec une part de marché de 52 % en 2016, stable par rapport à l’année précédente. Mais ce sont les commerces spécialisés, à savoir les primeurs et les grandes surfaces spécialisées dans le frais qui, portés par une belle progression de la taille de leur clientèle, profitent au mieux du dynamisme du marché avec une part de marché en hausse de 0,5 point à 11,7 %. Les marchés et les enseignes hard discount s’en sortent moins bien avec des parts de marché en recul de 0,5 point. Les magasins de proximité, supérettes et enseignes généralistes de quartiers, voient, quant à eux, leur part de marché stagner à 6,4 %. Bien qu’en progression, la vente en ligne de fruits et légumes frais reste très marginale, à moins de 2 % du marché.