Grâce au dynamisme du streaming, les ventes de musiques confirment leur reprise après plus de 10 ans de repli.
Selon les derniers chiffres du Snep, le syndicat national de l’édition phonographique, les ventes de musiques physiques et numériques se sont élevées à 625 M€ en 2019, en progression de 6,2 % par rapport à l’année précédente. Le marché français de la musique enregistrée poursuit ainsi sa reprise entamée en 2016. Il reste néanmoins encore très loin de son record de 2002 où les ventes avaient atteint 1,43 Md€.
Les ventes numériques, avec un chiffre d’affaires de 395 M€ en hausse de 19 % en 2019, représentent le principal moteur de la croissance du marché. Elles sont passées en 2019 devant les ventes physiques et représentent désormais 63 % des ventes totales de musique. Cette forte croissance du numérique est liée au dynamisme du streaming dont le chiffre d’affaires a progressé de 23 % sur l’exercice, à 368 M€. Selon les chiffres du Snep, 9,4 millions de Français sont abonnés à un service de streaming en 2019, en progression de 19 % par rapport à 2018. Ce sont ainsi près de 71 milliards d’écoutes qui ont été réalisées sur les plates-formes de streaming audio (Deezer, Spotify, Apple Music…) au cours de l’année 2019.
Avec un chiffre d’affaires de 230 M€, en baisse de 10 %, la musique physique ne représente désormais que 37 % du marché. Mais le CD, avec 174 M€ de ventes en 2019, reste la deuxième source de revenus du secteur. À noter, la croissance des vinyles dont les ventes, en valeur et en volume, ont été multipliées par 4 au cours des 4 dernières années. Ils représentent 20 % des ventes totales de musique physique.
Du côté des succès musicaux de l’année, 19 artistes produits en France figurent dans le top 20 des albums les plus vendus. L’album « Brol » d’Angèle occupe la première place du classement, devant « Les étoiles vagabondes : l’expansion » de Nekfeu, « Johnny » de Johnny Hallyday et « Deux frères » de PNL.