Est-ce la fin des années fastes pour le marché immobilier ? Après plusieurs années en pleine forme, l’activité faiblit, selon le dernier baromètre LPI-SeLoger. En février 2022, les ventes ont diminué de 9 % par rapport à l’année précédente, pour s’établir à près de 22 % sous leur moyenne de longue période. Sur 12 mois glissants, la tendance est la même avec une baisse de 13,4 % du nombre de logements anciens acquis par des particuliers au cours des 3 derniers mois. Ce ralentissement du marché s’explique, en partie, par une offre qui continue de s’appauvrir. En 2021, le nombre de biens proposés à la vente était déjà en recul de 6 %. Mais le resserrement des conditions d’accès au crédit, l’arrivée des prochaines élections présidentielles et l’inquiétude des Français quant à l’évolution de leur pouvoir d’achat sont autant de facteurs qui freinent désormais la demande.
De leur côté, les prix continuent de grimper. Tout bien confondu (maison et appartement), les prix au mètre carré affichés ont progressé de 2,1 % sur 12 mois glissants. En revanche, la hausse des prix pour les contrats effectivement signés a été limitée à 1,5 % sur la même période, signe que les acheteurs retrouvent des marges de négociation. Derrière ces chiffres, de fortes disparités se font jour. Près d’un tiers des villes de plus de 50 000 habitants ont connu des progressions à deux chiffres sur un an. Dans 11 % d’entre elles, les prix ont même augmenté de plus de 15 %. En tête du palmarès, Bayonne, Dunkerque, Laval, Saint-Nazaire, Narbonne et Albi enregistrent les plus fortes inflations.
Pour l’ensemble de l’année, la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim) anticipe une baisse de 15 à 20 % du nombre de transactions en 2022, par rapport à son niveau record de 2021 (1,182 million). Le marché resterait néanmoins aux alentours d’un million de ventes, ce qui constituerait déjà une excellente performance.
Pour aller plus loin, découvrez les études du secteur immobilier.
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