Selon le rapport de la Cour des comptes sur le budget 2018, l’État a perçu près de 560 millions d’euros grâce au malus écologique.
En 2018, le malus automobile a rapporté 558,9 millions d’euros dans les caisses de l’État, un montant largement supérieur aux 388 millions initialement prévus par la loi de finances. Cette hausse des recettes s’explique en partie par le durcissement du dispositif. Le Gouvernement a notamment abaissé le seuil d’application du malus de 126 g/km en 2017 à 120 g/km en 2018. Mais c’est surtout le succès des SUV qui a tiré les recettes vers le haut. Au global, 30 % du parc mis en circulation l’an passé a été assujetti à un malus, contre 18 % en 2017. Cela représente 640 000 véhicules, pour un montant moyen de 873 € contre 775 € un an plus tôt.
Les recettes collectées ont permis de compenser la hausse des demandes de primes à la conversion et les sommes versées au titre du bonus écologique. Ces deux dispositifs, mis en place pour inciter les Français à remplacer leurs vieux véhicules polluants par des voitures plus propres, ont eux aussi rencontré un vif succès en 2018. Ils ont représenté un budget global de 550,8 millions d’euros contre 294,9 millions en 2017. Toutefois, « le montant total des bonus versés est inférieur de 37 % au montant prévisionnel, en raison de ventes de véhicules électriques plus faibles que prévu », précise la Cour des comptes. Le bonus écologique n’a ainsi coûté à l’État que 185,8 millions d’euros. Au contraire, les montants versés aux bénéficiaires de la prime à la conversion ont dépassé les prévisions de 76 % pour atteindre les 365 millions d’euros en 2018 !
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3 juin 2019
par
KIM Sun
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