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À en croire une récente étude publiée par l’Insee, en 2019, 78 % de la demande intérieure correspondait « à de la valeur ajoutée française et 22 % à de la valeur ajoutée étrangère ». Un chiffre en repli de 11 points depuis 1965, date à laquelle l’institut de statistique a décidé de débuter son analyse. Dans le détail, les services marchands (79,8 %), la construction (96 %) et les services non marchands (99 %), peu sensibles à la concurrence étrangère, sont les secteurs qui évidemment résistent le mieux.
À en croire une récente étude publiée par l’Insee, en 2019, 78 % de la demande intérieure correspondait « à de la valeur ajoutée française et 22 % à de la valeur ajoutée étrangère ». Un chiffre en repli de 11 points depuis 1965, date à laquelle l’institut de statistique a décidé de débuter son analyse. Dans le détail, les services marchands (79,8 %), la construction (96 %) et les services non marchands (99 %), peu sensibles à la concurrence étrangère, sont les secteurs qui évidemment résistent le mieux.
Une industrie très concurrencée
En revanche, les biens industriels et agricoles pouvant facilement être importés, l’érosion du made in France sur ces deux secteurs est manifeste. La part de la production agricole nationale dans la consommation intérieure est ainsi passée de 78,4 % en 1965 à 58,3 % en 2019. Et pour les biens industriels, le recul est encore plus brutal, le taux ayant fondu de 81,7 % à 37,8 % en 55 ans.
Sans surprise, la part de made in France de l’énergie ne pesait, en 2019, que 50,3 %. Un niveau faible mais qui s’explique par une production intérieure s’appuyant presque exclusivement sur des importations de matières première fossiles. Une situation qui n’est pas nouvelle en France. On notera d’ailleurs qu’en 55 ans, ce taux a reculé de moins de 10 points et qu’en outre, « il fluctue fortement sur la période d’analyse en miroir avec les variations des prix des hydrocarbures », précise l’Insee.
Des voisins également concernés
Oublions tout de suite le traditionnel « french bashing », nos voisins européens ne font pas mieux. L’Insee rappelle ainsi dans son étude que la taille d’un pays (mesurée par son PIB et sa population) « joue un rôle important sur le niveau du made in » et que la tendance est la même, que les pays soient en excédent ou en déficit courant, avec un chômage structurel élevé ou bas. L’Allemagne, l’Espagne et l’Italie affichaient ainsi des niveaux de valeur ajoutée nationale dans leur consommation intérieure tout à fait comparables à la France et suivant la même tendance baissière avec respectivement : 74,9 %, 78,3 % et 80,4 %.
L’Irlande et les Pays-Bas, des pays moins peuplés et donc plus intégrés au commerce international, affichaient, de leur côté, en 2019, des taux de « made in » plus faibles (respectivement 44 % et 63 %). Le « made in » étant à l’inverse plus élevé aux États-Unis (83 %) et en Chine (87 %).
Copyright : Les Echos Publishing
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