La dette mondiale représente désormais 82,4 % du PIB de la planète. Un record.
La crise de 2008 a laissé des traces. À en croire un récent rapport du FMI, à elle seule, elle aurait augmenté le poids de la dette publique de 40 %. Pour les seuls pays développés, cette dernière pesait, fin 2017, en moyenne plus de 105,4 % de leur PIB. Un plus haut depuis la seconde guerre mondiale, rappelle le FMI. Les pays les plus endettés étant le Japon (236,4 % du PIB), l’Italie (131,5 %), mais aussi les États-Unis (107,8 %). Ce dernier pays étant le seul parmi les pays développés à ne pas avoir mis en place une politique de contrôle de la dette. Pire, la réforme fiscale lancée par Donald Trump, évaluée à 1 000 Mds$, devrait encore augmenter le poids de cette dette publique. Selon les prévisions du FMI, le niveau d’endettement des États-Unis pourrait ainsi atteindre 116,9 % en 2023.
La Chine également touchée :
Malgré des taux de croissance très élevés, les pays émergents ont de plus en plus recours à l’endettement. La Chine, deuxième puissance économique mondiale a ainsi vu son taux d’endettement passer, en 5 ans, de 34,3 % à 47,8 % de son PIB. Les prévisionnistes du FMI estiment même qu’il devrait atteindre 65,5 % à l’horizon 2023. En moyenne, la dette publique des pays émergents est passée de 37,4 % du total des PIB des pays concernés en 2012 à 49 % en 2017 et devrait atteindre 57,6 % en 2023.
Une progression de la dette publique qui inquiète le FMI dans la mesure où elle amoindrit les capacités des gouvernements à déployer des politiques budgétaires de soutien en cas de récession. Des capacités déjà très largement entamées par la crise de 2008, notamment dans les pays occidentaux.
LE FMI S'INQUIÈTE DE L’AMPLEUR DE LA DETTE MONDIALE
24 avril 2018
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Les Echos Etudes
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24 avril 2018
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