En 2015, pas moins de 13 600 milliards de dollars ont été dépensés par les États pour faire face aux conflits, aux actes terroristes ou encore aux homicides.
Publiée il y a quelques jours par « l’Institute for Economics and Peace » de Sydney, une étude permet de mesurer, d’un point de vue économique, les coûts engendrés par la violence dans le monde. Sur la seule année 2015, ces derniers sont ainsi estimés à 13 600 milliards de dollars, soit 13,3 % du produit intérieur brut de la planète ou 100 fois le budget consacré dans le monde à l’aide au développement. Ramené aux nombre d’habitants du globe, cela représente pas moins de 1 876 $ par an et par personne.
Dans le détail, fort de 6 200 Mds$, le secteur militaire reste le premier poste de dépenses mondial liées à la violence en 2015, devant la sécurité intérieure des États (4 200 Mds$), les crimes et les actes de violence entre personnes (2 500 Mds$) et enfin les dépenses et autres pertes économiques générées par les conflits (742 Mds$).
La France, un pays presque en paix.
Mesurer l’impact économique de la violence n’est pas le seul objectif de l’Institute for Economics and Peace. Dans son rapport, l’organisme australien entend également mesurer le niveau de paix d’un pays. Pour 2015, 163 pays ont été classés. 82 offrent, par rapport au classement de 2014, un meilleur score, 2 n’affichent aucun changement et 79 sont jugés moins « paisibles ». Sur ces 163 États, seuls 11 présentent un niveau de paix maximum. L’Islande, le Danemark et l’Autriche occupent les trois premières places mondiales. La France, attentats et interventions militaires en Afrique obligent, se classe seulement à la 46e place derrière le Ghana et la Malawi et juste devant le Royaume-Uni. Les États-Unis, quant à eux, occupent la 103e place et la Russie, la 151e. En fin de classement, on retrouve, sans surprise l’Iraq, le Sud Soudan et la Syrie. Pour mémoire, dans ce dernier pays, les dépenses liées à la violence ont représenté 54 % du PIB en 2015.