Le taux de contre-visites augmente, mais reste largement en dessous des prévisions alarmistes.
La réglementation du contrôle technique automobile s’est durcie depuis le 21 mai 2018 afin de s’aligner sur la législation européenne. Avant la réforme, l’examen de véhicule portait sur 124 points de contrôle et 411 défaillances potentielles. Parmi elles, 178 étaient considérées comme majeures ou critiques et donc exigeaient une contre-visite. Le nouveau contrôle technique compte désormais 132 points à vérifier et 606 anomalies potentielles, dont 467 peuvent entraîner une contre-visite. Un durcissement significatif qui avait de quoi inquiéter les automobilistes français. Certains professionnels prévoyaient que le taux de contre-visites bondirait jusqu’à 40 % à la suite de la réforme ! Ce scénario catastrophique ne s’est toutefois pas produit. Selon le Conseil National des Professions de l’Automobile (CNPA), le taux de contre-visites s’est stabilisé autour de 22 % sur ce premier mois contre 18,6 % sur l’ensemble de l’année 2017. « Ces chiffres sont donc très éloignés des prévisions alarmistes annoncées par certains avant l’évolution du contrôle technique », souligne le CNPA dans son communiqué. Mais cet optimisme est à mesurer, beaucoup d’automobilistes ayant anticipé le contrôle technique de leur voiture juste avant la date de la mise en place des nouvelles règles. La fréquentation des centres de contrôle a ainsi augmenté de 61 % sur le mois d’avril 2018. Les premières statistiques plutôt rassurantes sur le nouveau contrôle technique restent donc à confirmer.