Malgré de fortes disparités, les entreprises artisanales du BTP sont majoritairement implantées dans les villes-centres et en périphérie des centres urbains. Une dynamique urbaine qui s’observe également dans les chiffres de l’emploi.
Dans la dernière édition de son « Baromètre de l’artisanat », l’Institut supérieur des métiers (ISM), en partenariat avec la Maaf, dresse un état des lieux du monde de l’artisanat en France. L’enquête met notamment en lumière de fortes disparités géographiques du tissu artisanal selon les métiers. C’est particulièrement vrai dans le secteur du BTP où la plupart des activités sont bien plus représentées en zone urbaine. C’est le cas, par exemple, des entreprises de génie civil implantées à 27 % dans des villes-centres et 41 % dans des communes en périphérie des villes-centres. De même, 32 % des constructeurs de bâtiments résidentiels sont localisés dans des villes-centres et 48 % en périphérie. Avec environ les deux-tiers de leurs effectifs installés en zone urbaine, les entreprises de maçonnerie, couverture, étanchéité, de travaux de plomberie, chauffage, électricité et de cloisonnement et finitions se situent, elles, dans la moyenne nationale. À l’inverse, 44 % des entreprises de travail du bois sont localisées dans des communes rurales et 41 % des sociétés de démolition/terrassement/forages. 12 % d’entre elles sont également établies dans des villes dites « isolées », pour moins de la moitié localisée dans les villes-centres et en périphérie des centres urbains.
Autre enseignement de l’étude : si le nombre d’entreprises artisanales dans le BTP s’est stabilisé entre 2016 et 2017, les zones rurales sont celles qui perdent le plus d’emplois. Entre 2013 et 2016, l’emploi salarié des entreprises artisanales du bâtiment a reculé de 8 % dans les communes rurales, de 7 % dans les villes isolées et les grandes villes et de seulement 3 % dans les communes périphériques des centres urbains.
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