Les meubles sont des biens d’équipement indispensables mais dont l’achat peut être reporté,
notamment quand il s’agit de renouvellement. Dans ce contexte, la consommation de
meubles évolue en fonction de la conjoncture macroéconomique. Il est possible de dégager
trois périodes au cours de la dernière décennie :
• 1991-1993. La guerre du Golfe a marqué le début d’une période difficile pour
l’ensemble de l’économie française (recul du PIB de 1,5 % en volume en 1993). Pour
les ménages, cela s’est traduit par la progression du taux de chômage sur la période
(9,4 % début 1991, 12,3 % fin 1993) et une certaine modération salariale, deux
phénomènes qui ont limité la croissance de leur pouvoir d’achat. Par conséquent, le
marché du meuble est caractérisé par le recul de la consommation en valeur
absolue (elle passe de 9 630 MEUR en 1990 à 8 520 millions en 1993, soit un recul
annuel moyen de 4,0 % sur la période) ;
• 1994-1997. La situation économique en France s’améliore tout en restant instable. La
consommation globale des ménages reprend (+ 1,5 % en 1995) mais le taux de chômage
est toujours supérieur à 12 %. La consommation de meubles s’est stabilisée à
8,5 milliards d’euros, l’effet volume positif étant compensé par un effet prix négatif :
° essor des enseignes jeune habitat (Ikea et Fly), proposant une offre très compétitive
en termes de prix. Entre 1994 et 1997, elles ont connu une croissance de 14 % de
leur parc de points de vente alors que les Spécialistes Salons enregistraient une
baisse du nombre de magasins de 25 % et l’ensemble du secteur une chute de 7 % ;
° multiplication des offres promotionnelles concédées par les acteurs traditionnels du
secteur en situation de crise face à la montée de nouveaux concurrents français et
étrangers ;
• 1998-2000. La Coupe du monde marque le début de la reprise économique en
France. La consommation des ménages rebondit et profite au marché de l’ameublement
(+ 3,4 % pour la consommation globale en 1998 et + 4,6 pour le meuble ; + 3,1 % pour
la consommation globale en 2000 et + 3,0 pour le meuble). L’exercice 1999 s’avère
moins dynamique pour le meuble en raison du contrecoup qui a suivi le rattrapage opéré
en 1998. Cette évolution favorable est due à :
° l’amélioration générale de la conjoncture économique :
• une inflation contenue : + 0,8 % en 1998 et 1999 (niveau le plus faible depuis
1954), + 1,4 % en 2000 qui a contribué à la progression du pouvoir d’achat des
ménages (+ 2,8 % en 1998, + 2,2 % en 1999 et + 3,1 % en 2000) ;
• la réduction du taux de chômage : 8,6 % en 2000 ce qui correspond à une baisse
de 3,7 points entre 1994 et 2000 ;
14 Le marché de l’ameublement
• l’amélioration du moral des Français, qui se situe au plus haut depuis
longtemps : l’indicateur résumé atteint 0 courant 2000, alors qu’il était négatif
pendant toutes les années 90 ;
° des éléments spécifiques au marché du meuble avec la baisse de la TVA à 5,5 % sur
les travaux dans les logements décidée en 2000 et reconduite pour l’année 2002.
Cette baisse porte sur les prestations et l’essentiel des fournitures réalisées par les
entreprises du bâtiment et profite essentiellement aux secteurs de la cuisine et de la
salle de bains.
Malgré l’amélioration de la conjoncture économique et les éléments positifs spécifiques
au marché du meuble, il convient de signaler que les prix prog
L’ameublement, un marché tiré par les volumes où les facteurs macroéconomiques déterminent la tendance
29 juin 2002
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Les Echos Etudes
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