Pour Grupo Dragados, l’exercice 2001 a principalement été marqué par la poursuite active de sa reconfiguration, avec un important effort de croissance externe. Il a notamment été destiné à consolider les activités traditionnelles avec le rachat de Via Engenharia dans la Construction, et surtout à renforcer les activités de diversification, dans les Services avec les acquisitions d’Atlantic Euro Terminal et de Sisca, les Technologies émergentes avec les rachats de Banda Ancha et Centro Madrileno de Atencion al Trafico, et les Concessions. Notre étude de marché montre que cette expansion s’est accompagnée d’un redéploiement des ressources avec la fusion de la filiale immobilière Dragados Inmobiliaria avec celle du groupe Urbis, dans le capital duquel Grupo Dragados a pris une participation de 20 %. Une forte hausse du chiffre d’affaires consolidé et une nouvelle progression du résultat. Au plan de l’activité, en 2001 le chiffre d’affaires consolidé a enregistré une forte progression, + 19,0 %, pour atteindre 5,1 milliards d’euros. Cette croissance soutenue est essentiellement imputable :
• à la hausse des ventes du pôle Construction, + 16,1 %, coeur de l’activité du groupe avec près de 53 % des facturations consolidées, grâce notamment à la bonne tenue du secteur en Espagne ;
• à la progression marquée des activités de Services, + 22,4 %, seconde activité du groupe avec plus de 23 % des facturations, grâce notamment au développement des activités portuaires, traitement de l’eau et des déchets ;
• et à la hausse des ventes de l’Industrie, + 26,5 %, et des activités Concessions, + 28,9 %.
Quant au résultat net consolidé, il a progressé de près de 25 % pour s’établir à 252 MEUR. Toutes les activités du groupe ont amélioré leur résultat : les taux de marge ont progressé dans les deux activités principales Construction et Services en raison de l’impact du plan Dragados XXI, tandis que les activités de diversification immobilières et surtout concessionnaires ont de nouveau contribué à relever le résultat du groupe.
Un redéploiement volontariste pour optimiser la croissance et les marges. Confronté à la maturité de ses activités traditionnelles (Construction et Industrie), Grupo Dragados suit depuis trois ans une stratégie volontariste de redéploiement qui se traduit par un important effort d’investissement : à la fin 2001, les investissements totaux étaient trois fois plus élevés que ceux de 1997. Les efforts ont essentiellement porté sur :
• les structures internes du groupe, qui ont été refondues. Cette politique s’est également traduite par une extension constante des capacités et par la mise en oeuvre de plans successifs (projet 2000 auquel a succédé le projet stratégique 2001-2004) qui ont permis de relever régulièrement les marges ;
• une diversification sectorielle et géographique, réalisée par croissance externe. Au plan sectoriel, elle s’est portée vers deux grandes directions : les services portuaires et logistiques, dans lequel le groupe est désormais leader mondial, et les technologies émergentes. Au plan géographique, l’internationalisation a essentiellement concerné les activités traditionnelles, comme la Construction, et a principalement été réalisée dans les pays hispanophones.
L’amélioration de la structure des coûts se répercute sur les résultats et la structure financière reste favorable. Au plan financier, la forte croissance de l’activité s’est accompagnée d’une amélioration de la structure des coûts, qui provient de l’impact des plans mis en oeuvre et de la part croissante d’activités à valeur ajoutée. Elle a permis une progression sensible de l’excédent brut d’exploitation, + 27,9 %, et un relèvement du taux de marge correspondant. De plus, la bonne maîtrise du besoin en fonds de roulement et le léger repli des investissements d’exploitation ont permis de dégager un solde disponible après le financement interne de la croissance très élevé. Il en est de même pour le cash-flow opérationnel, qui s’établit à près de 300 MEUR en 2001, alors qu'il n'était que de 168 MEUR en 2000. Il a permis de financer pour partie l’importante croissance externe, le solde étant couvert par des produits de cession. La forte progression de l’excédent brut d’exploitation s’est répercutée sur tous les résultats en aval, notamment sur le résultat net, et les rentabilités économique et financière sont les plus élevées de la période observée. De plus, le groupe a réduit son endettement, le taux d’endettement net ayant été ramené de 46,2 à 33,1 %. De ce fait, sa structure financière reste favorable avec une capacité d’acquisition totale de plus de 2 milliards d’euros. Elle lui donne les moyens de poursuivre une politique d’acquisition ciblée.