Premier utilisateur industriel d’électricité en France (10 %), la SNCF va devoir trouver des solutions pour réduire sa facture. Le gouvernement a, en effet, demandé des efforts de sobriété énergétique aux industriels, suggérant une baisse de 10 % de leur consommation afin d’éviter des scénarios de rupture, en particulier pendant l’hiver.
Une solution évidente pour le groupe ferroviaire serait simplement de réduire le trafic ou la vitesse des trains (ce qui aurait certainement pour effet de réduire le nombre de trains en circulation). Mais, pour l’heure, il ne s’agit pas d’un scénario envisagé par SNCF, d’autant plus que le gouvernement a demandé aux entreprises de réduire le gaspillage énergétique, pas de baisser leur niveau d’activité.
Le principal levier d’économie évoqué par SNCF est l’écoconduite, ou plutôt son intensification car les conducteurs de trains la pratique déjà. Elle permet aujourd’hui de réaliser des économies de 8 à 10 % de la consommation électrique. Le groupe indique qu’à « l’aide d’un algorithme intégré à Sirius, la tablette des conducteurs, Opti-conduite tient compte de nombreux paramètres (vitesse, position du train, profil de la voie, etc.) pour calculer et indiquer en temps réel au conducteur la vitesse optimale à respecter à chaque instant, pour que le train arrive parfaitement à l’heure tout en consommant le moins d’énergie possible ». L’éco-stationnement en gare permet également de réaliser des économies.
Freinage régénératif, économies de climatisation et de chauffage (par exemple, en fermant les portes en stationnement), extinction des panneaux supplémentaires… sont également des leviers pouvant être employés.
À plus long terme, la nouvelle génération de TGV, les TGV-M, permettront d’économiser 20 % d’électricité, mais leur mise en service ne devrait intervenir qu’en 2024.
Pour aller plus loin, découvrez nos études du secteur transport-logistique
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