Les investissements dans les logements en bloc ont augmenté de 41 % en 2020. Cette classe d’actifs retrouve la faveur des banques, assureurs et autres sociétés financières.
Quand l’immobilier de bureau pleure, l’immobilier résidentiel rit. C’est, en substance, la conclusion que l’on pourrait tirer des chiffres du GIE Immostat, qui viennent d’être publiés. Le groupement, qui rassemble quatre des principaux conseils en immobilier d’entreprise – BNP Paribas Real Estate, CBRE Cushman & Wakefield, et JLL – a lancé un nouvel indicateur pour suivre les montants investis dans l’achat de logements en bloc. Et pour cette première année, les résultats sont impressionnants. En 2020, les volumes investis par les investisseurs institutionnels (assureurs, banques, groupes de prévoyance, mutuelles, fonds de pension...) dans cette classe d’actifs ont bondi de 41 % en un an, pour atteindre les 5,5 Md€. La croissance a surtout été portée par les logements locatifs (hors logements sociaux) et les actifs résidentiels mixtes. Leurs ventes ont totalisé un montant de 4,7 Md€ l’an passé, soit 92 % de plus qu’en 2019. Des chiffres hors normes, qui montrent que la crise du coronavirus n’a pas éloigné les investisseurs de l’immobilier. Bien au contraire, elle a renforcé l’attrait des acheteurs pour la pierre, devenue plus que jamais valeur refuge. Et face à un marché du bureau très incertain, l’immobilier résidentiel se révèle un placement particulièrement attractif. Seule ombre au tableau, les montants investis dans les actifs résidentiels gérés, tels que les résidences seniors non médicalisées, les résidences étudiantes, ou encore, les espaces de coliving, se sont repliés de 43 % en un an, à 814 M€. Mais pas de quoi remettre en question l’intérêt des sociétés financières pour l’immobilier résidentiel en bloc, qui ne représente encore qu’à peine 10 % des montants investis sur le marché français.