Début mai, l’Union TLF a réalisé une enquête auprès de ses adhérents pour évaluer plus précisément l’ampleur de ces coûts.
Une grande partie des entreprises du transport ont continué leur activité pendant le confinement, notamment pour assurer l’approvisionnement en produits de première nécessité, même si cela a souvent été en activité réduite. Elles peuvent donc, d’ores et déjà, évaluer les surcoûts liés à la protection sanitaire de leurs salariés car celle-ci a représenté un point prioritaire de la continuité de l’activité pendant cette période et le reste encore aujourd’hui. Pour les accompagner, des guides de bonnes pratiques ont, par exemple, été créés par les organisations syndicales et professionnelles.
La protection sanitaire des salariés regroupe de nombreuses mesures différentes : aménagement des locaux, fourniture d’équipements de protection, évolution des process et de l’organisation du travail. Et, dans un secteur où la masse salariale constitue plus de la moitié des charges, l’ensemble de ces mesures génère nécessairement un surcoût important.
L’Union TLF (Union des entreprises de transport et de logistique en France) a voulu évaluer précisément ce surcoût par le biais d’une enquête auprès de ses adhérents réalisée début mai. Il en ressort :
- un surcoût de 2,50 € par jour et par salarié en moyenne pour la protection individuelle des salariés : équipements individuels (masques, gel, etc.), formation, désinfection des vêtements et véhicules, renforcement de l’encadrement, etc.
- un surcoût de 0,15 € par m² et par mois pour les entrepôts logistiques : matérialisation des espaces de travail, nettoyage renforcé, désinfection, réaménagement, etc.
- jusqu’à 15 % de perte de productivité : adaptation des process et des méthodes pour respecter la distanciation sociale, des horaires de travail, absentéisme accru…