Les plus petits transporteurs peinent à profiter de la croissance.
L’activité du transport routier longue distance s’est améliorée en 2017, avec une hausse de 1,5 % de l’indice de production par véhicule. Cette reprise ne s’est toutefois pas diffusée de manière uniforme dans le secteur.
Ce sont les plus grands acteurs qui ont tiré la croissance, au détriment des entreprises de moins de 20 salariés, plus en difficultés. Alors que la production par véhicule a progressé de respectivement 3,0 % et 2,2 % pour les entreprises de 20 à 50 salariés et pour celles de plus de 50 salariés, elle a diminué de 1,7 % pour les petites entités. Le kilométrage annuel moyen d’un véhicule ainsi que le nombre de jours d’exploitation sont en effet plus importants pour les plus grands acteurs. Car ceux-ci ont un nombre de conducteurs par véhicule plus élevé (1,08 pour les entreprises de plus de 50 salariés contre 1,03 pour les moins de 20 salariés). Ils optimisent également mieux les plans de transport et de chargement. Ainsi, le coefficient de chargement des véhicules atteint 78,8 % chez les grandes entreprises, soit 3,5 points de plus que chez les plus petites.
En revanche, ce sont les transporteurs qui ont moins de 20 salariés qui réalisent les trajets les plus longs (530 km en moyenne en 2017, contre 456 km pour les entreprises de plus de 50 salariés). Or, ceux-ci ne sont les plus rentables. Depuis la crise, les plus grandes entités ont souvent fait évoluer leur stratégie, se recentrant sur des relations régionales, moins exposées à la concurrence internationale. Un repositionnement plus difficile pour certains acteurs, en particulier les plus petits qui sont plus dépendants de quelques chargeurs. Le principal client des entités de moins de 20 salariés représentait ainsi près d’un quart du chiffre d’affaires transport, contre 16,5 % pour les plus gros acteurs.
LA PRODUCTION DES POIDS LOURDS POUR LA LONGUE DISTANCE AUGMENTE
9 août 2018
par
MEZIANI Hélène
dans Actualités
MEZIANI Hélène
9 août 2018