Alors que l’activité du pavillon allemand a légèrement baissé, les performances des entreprises polonaises permettent à leur pavillon de devenir numéro 1 européen du transport routier de marchandises. Grâce à une croissance de plus de 8 %, la France prend la 4e place européenne.
Le transport routier de marchandises (TRM) européen a encore connu une belle année en 2017. L’activité totale a progressé de 4,6 % (activité en tonnes.km), un rythme semblable à celui de l’année précédente. L’activité nationale, qui représente 64 % du total, a augmenté de 3,6 % tandis que l’activité internationale a bondi de 6,5 % : + 4,9 % pour le TRM bilatéral (24 % du total), + 8,5 % pour le TRM entre pays tiers (10 %) et + 16,9 % pour le cabotage (2 %).
Parmi les évolutions marquantes du classement des principaux pavillons européens, on peut noter d’un côté la percée de la Pologne, le recul de l’Allemagne et le dynamisme de la France. L’activité du pavillon polonais a, en effet, progressé de plus de 15 % en 2017. La croissance a été portée principalement par le TRM international (+ 16,9 %), mais le TRM national a également enregistré de très belles performances (+ 12,3 %). Le pavillon polonais parvient ainsi en 2017 à déloger l’Allemagne de la tête du classement global. Il prend, par ailleurs, la 5e place pour l’activité domestique, dépassant désormais l’Italie, et reste largement leader pour toutes les composantes du TRM international. La bonne performance de la Pologne n’est pas isolée et s’inscrit dans la dynamique globale des pavillons d’Europe centrale et orientale.
De son côté, l’Allemagne a glissé en 2017 à la 2e place du classement du TRM total, et l’activité de son pavillon a légèrement diminué (- 0,83 %). Le pays reste leader pour le TRM national grâce à la taille de son marché domestique (mais sans croissance en 2017). L’activité internationale des entreprises allemandes s’est, quant à elle, écroulée de 5,9 %. Mais elle ne représente que 13,2 % du total. Elle a baissé pour l’ensemble des composantes du TRM international à l’exception du cabotage.
Enfin, à l’image des pavillons d’Europe du Sud comme l’Espagne ou l’Italie, le pavillon français a été très dynamique en 2017, enregistrant une hausse de 7,6 % de son activité. Il atteint la 4e place du classement global, dépassant le Royaume-Uni. Le podium reste toutefois assez lointain puisque les entreprises françaises réalisent moins des trois quarts de l’activité du pavillon espagnol (respectivement 53 % et 50 % de l’activité des pavillons allemand et polonais). Concernant l’activité domestique, la France saute deux places grâce à une forte croissance de 8,1 % et devient ainsi n° 2 européen. Elle profite un peu moins de la croissance du TRM international qui ne représente que 7 % de l’activité de son pavillon et qui n’a progressé que de 1,5 % en 2017.