LA PHARMACIE NATURELLE A LE VENT EN POUPE

21 mars 2019 par
LA PHARMACIE NATURELLE A LE VENT EN POUPE
LES ECHOS ETUDES

Alors que les ventes de médicaments font grise mine, les marchés de la « naturalité » enregistrent de fortes progressions, soutenues par la bonne dynamique des compléments alimentaires et de l’aromathérapie. Une tendance de consommation qui transforme en profondeur le marché de l’automédication.

La « naturalité » gagne tous les secteurs, y compris celui de la pharmacie d’officine. Herboristerie, compléments alimentaires à base de plantes, aromathérapie, apithérapie : l’offre se multiplie et se segmente de plus en plus finement pour exploiter ce marché certes modeste, mais en progression constante. Estimées à plus d’un milliard d’euros, les ventes réalisées en pharmacie augmentent en moyenne de 4 à 8 % par an, selon les produits. Premier segment historique de ce marché, les compléments alimentaires représentent pour les pharmaciens un marché de 880 M€, en croissance de + 8,4 % en 2018, selon les estimations de l’Afipa (association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable). Une belle performance qui contraste avec le recul de près de 5 % des médicaments d’automédication. Quant à l’aromathérapie, elle trouve progressivement sa place en pharmacie et devient même la base de nouveaux concepts d’enseignes, à l’instar d’Anton & Willem et de Pharm’O Naturel. En 3 ans, le marché officinal de l’aromathérapie a progressé de 15 %, pour atteindre 216 M€ et 23 millions d’unités vendues (en cumul mobile annuel à fin mars 2018, selon des sources fabricants). Ces produits, que l’on retrouve dans d’autres circuits de distribution (grandes surfaces et enseignes spécialisées comme Nature et Découverte), s’installent en pharmacie avec des promesses thérapeutiques plus affirmées, en quasi substitution à l’automédication classique. Trois principaux segments composent ce marché : les complexes (62 % des ventes en valeur), les huiles essentielles unitaires (35 %) et les diffuseurs/accessoires (3 %). Leurs principales indications thérapeutiques concernent les troubles ORL (confort respiratoire), les antibactériens et les produits à visée articulaire. Un marché où l’officinal peut jouer pleinement son rôle de conseil et de prescripteur. Un retour aux sources pour le métier de pharmacien ?

Pour aller plus loin, découvrez nos études sur ce secteur en plein essor : les cosmétiques bio et naturels, les compléments alimentaires ou encore la pharmacie d’officine

LA PHARMACIE NATURELLE A LE VENT EN POUPE
LES ECHOS ETUDES 21 mars 2019
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