Nés entre 1980 et 1999, les « digital natives » vont très rapidement constituer la principale demande de produits d’assurance.
Un peu oubliée entre la génération X et les adolescents de la génération Z, la génération Y compte aujourd’hui 14,1 millions d’individus en France. Actuellement deuxième génération en importance après la génération X, la génération Y deviendra majoritaire dans la population française dans sept ans.
Une mine d’or sur laquelle il faut investir.
Les revenus salariaux des « Y » représentent près d’un tiers de l’ensemble de ces revenus et en 2023, dans 8 ans, les salaires de la génération Y deviendront majoritaires parmi les salariés. Autant dire que pour un assureur, de telles perspectives constituent une mine d’or sur laquelle il conviendrait d’investir. Or, les réactions de la place parisienne semblent accueillir ce nouveau segment de leur demande avec la plus grande fraîcheur.
Une cible pas encore prioritaire.
Si de rares assureurs voient la génération Y comme laboratoire de leurs changements, ils restent majoritairement dubitatifs quant à la manière d’approcher cette demande en pleine ascension. « Le problème de cette génération est qu’elle est peu fidèle, très chère à capter et présente peu de risques sérieux, elle représente donc une part encore très faible de notre chiffre d’affaire. Considérant une logique strictement ROIste, cette génération n’est actuellement pas prioritaire » déclarait le directeur marketing d’une grande SGAM parisienne.
Les assureurs n’ont pas encore pris la mesure des ruptures dans les usages et les comportements de la génération Y. Si le digital apparaît comme un axe stratégique fort sur le marché de l’assurance, il n’est souvent pas associé à des offres s’adressant directement à cette génération technophile. Cet état de fait laisse la porte grande ouverte à de nouveaux entrants sur ce segment du marché, le jeu concurrentiel commence tout juste à se mettre en place.