Crédit photo : Alexandr Spatari
Le tourisme a un impact positif indéniable sur le développement économique des territoires. Rappelons la place stratégique de celui-ci en France. Le tourisme international a, en effet, rapporté 57,9 Md€ de recettes à la France en 2022. Mais, le revers de la médaille, c’est le surtourisme, 80 % de l’activité touristique étant concentré sur 20 % du territoire, qui engendre des effets néfastes sur l’environnement, des conflits avec les populations locales et la hausse du prix de l’immobilier. Dans ce contexte, le gouvernement a dévoilé en juin dernier un plan pour mieux réguler les flux des sites touristiques. À ce titre, il souhaite mieux analyser le phénomène du surtourisme avec la rédaction d’un guide pratique prévu d’ici fin 2023 pour définir les notions de « surtourisme », « surfréquentation » et « pics de fréquentation », ainsi que la mise en place d’un observatoire national des sites touristiques majeurs. De son côté, l’Alliance France Tourisme qui réunit les grandes entreprises françaises du tourisme a publié un rapport avec une dizaine de recommandations sur le sujet. L’organisme indique en préambule « la prise de conscience française est tardive. Il n’y a pas à l’heure actuelle de véritable réflexion officielle et structurée conduite à ce sujet au plan national malgré les enjeux fondamentaux pour l’attractivité, la compétitivité et la durabilité du secteur ».
Le tourisme a un impact positif indéniable sur le développement économique des territoires. Rappelons la place stratégique de celui-ci en France. Le tourisme international a, en effet, rapporté 57,9 Md€ de recettes à la France en 2022. Mais, le revers de la médaille, c’est le surtourisme, 80 % de l’activité touristique étant concentré sur 20 % du territoire, qui engendre des effets néfastes sur l’environnement, des conflits avec les populations locales et la hausse du prix de l’immobilier. Dans ce contexte, le gouvernement a dévoilé en juin dernier un plan pour mieux réguler les flux des sites touristiques. À ce titre, il souhaite mieux analyser le phénomène du surtourisme avec la rédaction d’un guide pratique prévu d’ici fin 2023 pour définir les notions de « surtourisme », « surfréquentation » et « pics de fréquentation », ainsi que la mise en place d’un observatoire national des sites touristiques majeurs. De son côté, l’Alliance France Tourisme qui réunit les grandes entreprises françaises du tourisme a publié un rapport avec une dizaine de recommandations sur le sujet. L’organisme indique en préambule « la prise de conscience française est tardive. Il n’y a pas à l’heure actuelle de véritable réflexion officielle et structurée conduite à ce sujet au plan national malgré les enjeux fondamentaux pour l’attractivité, la compétitivité et la durabilité du secteur ».
Quotas, jauges, taxes : les initiatives se multiplient
La mise en place de limites numériques (quotas, jauges) ainsi que d’autres formules comme des taxes ou droits d’entrée pour l’accès à certains sites semblent porter leurs fruits pour réguler les flux et satisfaire la population locale :
• Au Lac d’Allos, la capacité du parking le plus proche du lac a été réduite de 180 à 120 places et son accès est devenu payant entre 7h et 17h. La fréquentation sur le sentier du lac est passée de 44 000 personnes en 2020 à 26 000 en 2022 ;
• À Marseille, le dispositif de jauge (400 visiteurs versus près de 2 000 auparavant sans contrôle) instauré en 2022 pour limiter l’accès à la calanque de Sugiton a été reconduit pour les 5 ans à venir ;
• Sur l’Île de Porquerolles, la jauge limite le nombre de voyageurs à 6 000 depuis l’été 2021, au lieu de 12 000 précédemment ;
• Depuis cet été, Bréhat a instauré pour la première fois, du 14 juillet au 25 août, une jauge de 4 500 visiteurs par jour. « Ne pas accueillir plus, pour accueillir mieux », résumait à l’AFP le maire, Olivier Carré. À ce titre, une enquête de la mairie auprès des habitants, fin 2022, concluait que 84 % d’entre eux estimaient qu’il fallait réglementer.
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