La demande de copacking est fonction du secteur et de la taille de l'industriel

13 juillet 2002 par
La demande de copacking est fonction du secteur et de la taille de l'industriel
Les Echos Etudes

Le syndicat EUROCAF a fait réaliser en 2000 une étude auprès de 725 donneurs d’ordre sur le marché du conditionnement à façon. Trois secteurs en particulier ont été étudiés : la pharmacie, l’agro-alimentaire et la distribution-promotion (produits de grande consommation).
Il ressort de cette enquête les points suivants :
• 44 % des entreprises interrogées, sur les trois secteurs d’activités étudiés, ont externalisé tout ou partie de leur conditionnement au cours de l’année 1999 ;
• 70 % des entreprises interrogées déclarent s’orienter vers un recentrage de leur activité sur leur coeur de métier, favorisant ainsi le développement de la sous-traitance des services de conditionnement.
D’une manière générale, notre étude de marché précise que ces entreprises souhaitent élargir le champ des services habituellement confiés aux prestataires en copacking et en comanufacturing. Le syndicat EUROCAF a fait réaliser en 2000 une étude auprès de 725 donneurs d’ordre sur le marché du conditionnement à façon. Trois secteurs en particulier ont été étudiés : la
pharmacie, l’agro-alimentaire et la distribution-promotion (produits de grande consommation).
Il ressort de cette enquête les points suivants :
• 44 % des entreprises interrogées, sur les trois secteurs d’activités étudiés, ont externalisé tout ou partie de leur conditionnement au cours de l’année 1999 ;
• 70 % des entreprises interrogées déclarent s’orienter vers un recentrage de leur activité sur leur coeur de métier, favorisant ainsi le développement de la sous-traitance des services de conditionnement.
D’une manière générale, ces entreprises souhaitent élargir le champ des services habituellement confiés aux prestataires en copacking et en comanufacturing. 

􀁻 Secteur agro-alimentaire : la flexibilité et la qualité, premiers critères de sélection des prestataires
La souplesse est le premier critère d’externalisation. En effet, les produits dans ce secteur peuvent connaître une forte saisonnalité qui nécessite de faire appel à un prestataire externe.
Comme on touche au produit nu, l’outil de production et la qualité figurent en bonne place dans le choix d’un prestataire. La localisation a aussi son importance : ceci s’explique par le fait que les prestations de copacking et de comanufacturing sont assez souvent inscrites dans une offre globale incluant une prestation logistique (40 % des cas).
Enfin, ce secteur est le plus demandeur en services associés : 51 % des entreprises qui ont externalisé souhaitent que le prestataire deviennent une force de proposition, 48 % souhaitent bénéficier de conseil dans la formulation de leur produit et 43 % dans la conception du packaging.
􀁻 Secteur pharmacie : l’externalisation est fortement répandue
Deux phénomènes expliquent le fort développement de l’externalisation de la production et du conditionnement dans le secteur de la pharmacie :
• le recentrage de l’industrie sur son coeur de métier : la recherche, la promotion et la distribution de médicaments ;
• le développement des produits génériques : les industriels sont plus tentés d’externaliser car le médicament générique est moins stratégique (la production et le conditionnement des médicaments génériques sont externalisés dans 75 % des cas).
Les types de prestations les plus courantes sont :
• l’externalisation complète (fabrication + conditionnement) ;
• le conditionnement primaire avec achat de contenants (boites, tubes, sachets…) et/ou matières premières (excipient) ;
• le conditionnement secondaire.

Le fort pourcentage des entreprises qui externalisent ayant un chiffre d’affaires inférieur à 6 MEUR est un biais induit par l’échantillon de base. Toutefois, on peut dire que les pratiques d’externalisation ne sont pas les mêmes selon qu’il s’agit d’une PME ou d’une multinationale. Dans le premier cas, elles externalisent la majeure partie de leur production mais pour un type d’opération (conditionnement le plus souvent). Dans l’autre, la part d’externalisation est plus faible, mais l’externalisation est totale sur certaines lignes de produits (génériques, produits saisonniers).
Il faut remarquer que le premier critère de choix du prestataire est la qualité. Il s’agit d’un marché de prestataires spécialisés.
􀁻 Secteur biens de consommation. Un marché composite donc difficile à appréhender
Ce secteur regroupe des produits aussi divers que les téléphones portables, les produits cosmétiques, les produits d’entretiens… Il se caractérise par une faible pénétration des pratiques d’externalisation.
La localisation est le critère principal dans le choix d’un prestataire. Il s’agit d’un marché de proximité, très semblable à ce qu’était le marché du copacking à ses débuts, à part quelques exceptions (téléphones portables, électronique grand public, produits culturels).
• L’évolution de la taille des donneurs d’ordre prouve que le marché est en phase de maturation
A l’origine, la demande émanait quasi intégralement de PME locales, qui ne disposaient en interne ni des machines ni du personnel pour procéder elles-mêmes au conditionnement de leur produit. Les grandes entreprises ne sont venus au conditionnement à façon que quelques années plus tard :
• dans un premier temps, pour répondre à des pics de demande (saisonalité) ou gérer des demandes spécifiques (petites séries) ;
• dans un deuxième temps, pour externaliser une partie de leur production correspondant à des opérations de différenciation retardée ;
• et aujourd’hui, elles demandent à pouvoir bénéficier d’une offre logistique globale.

Si les volumes concernés ne sont pas les mêmes, les exigences des PME et des grandes entreprises ne sont pas fondamentalement différentes : en plus de la réactivité, de la flexibilité et de la maîtrise des coûts, elles cherchent dans l’externalisation un moyen pour se recentrer sur leur coeur de métier sans perdre le contrôle de l’ensemble de leurs activités.
Pour le conditionneur à façon, cela signifie :
• assurer une prestation de qualité conforme au cahier des charges pour instaurer une relation de confiance ;
• devenir une force de proposition dans des domaines connexes à son métier pour s’associer au développement de son client et prendre en charge une part plus importante des opérations externalisées.

La demande de copacking est fonction du secteur et de la taille de l'industriel
Les Echos Etudes 13 juillet 2002
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