Entre 2008 et 2016, plus de 350 000 Grecs auraient quitté leur pays pour tenter leur chance à l’étranger.
À en croire les chiffres récemment publiés par Endeavor Greece, pas moins de 350 000 Grecs auraient quitté le pays depuis le début de la crise financière, en 2008. Une fuite des forces vives que la Banque de Grèce, dans une autre étude, évalue à 427 000 personnes. Aujourd’hui, la Grèce compterait ainsi quelque 10,8 millions d’habitants contre 11,2 millions en 2007. Ces expatriés, rappelle Endeavor Greece, sont de jeunes actifs diplômés qui génèrent dans les pays qui les ont accueillis (majoritairement le Royaume-Uni et l’Allemagne) un surcroît de croissance de 12,9 Mds€ et de 9,1 Mds€ de rentrées fiscales. Au total, estime l’organisation non gouvernementale, ces expatriés grecs auraient produit quelque 50 Mds€ de richesse dans leurs nouveaux pays depuis 2008. Et l’hémorragie pourrait encore durer car 43 % des chômeurs grecs, mais aussi 49 % de ceux qui sont aujourd’hui en poste, se disent tentés par l’expatriation, selon un sondage cité par Endeavor Greece.
Une crise démographique
La réduction de la population grecque n’a pas pour seule cause l’expatriation des jeunes actifs. Elle s’explique également par un solde naissances/décès négatif depuis déjà 2011. Et le taux de fécondité grec n’y est pas pour rien. Déjà un des plus faibles d’Europe depuis la fin des années 1980 (1,6 en 1986), sous l’effet de la crise financière, il est tombé, selon l’OCDE, à 1,4 en 2015, un de ses plus bas historiques (contre 1,6 en moyenne dans l’UE et 1,9 en France). Pour rappel, le taux de fécondité doit être de 2 pour permettre un renouvellement de la population.
LA CRISE ÉCONOMIQUE PÈSE SUR LA DÉMOGRAPHIE DE LA GRÈCE
20 juin 2017
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Les Echos Etudes
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20 juin 2017
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