Après un exercice 2019 difficile, la crise sanitaire impacte lourdement les producteurs et distributeurs de boissons spiritueuses.
Selon la Fédération Française des Spiritueux, qui représente les producteurs et distributeurs de la filière française, les volumes de ventes de boissons spiritueuses en France ont chuté de 3,5 % en grande distribution au cours de l’année 2019. Ce repli concerne plus particulièrement les deux principales catégories du marché, les anisés, dont les ventes ont chuté de 8 %, et les whiskies de 5 %. Selon les experts de la Fédération, cette baisse de la consommation est la conséquence de la mise en place de la loi « Agriculture et Alimentation », encore appelée « loi Egalim » qui, en limitant les promotions et en relevant le seuil de revente à perte, a entrainé une hausse des prix de vente de certaines denrées alimentaires, particulièrement marquée pour les spiritueux.
La crise sanitaire liée au coronavirus a ainsi impacté une filière déjà fragilisée. Pendant le confinement, les entreprises de la filière ont ainsi fait face à une baisse généralisée de l’activité chez les cavistes et en grande distribution et à des ventes à l’arrêt dans les cafés, hôtels et restaurants suite à leur fermeture. À l’export, selon les derniers chiffres de la Fédération, plus d’un quart des entreprises a subi une perte de plus 40 % de son chiffre d’affaires en raison du ralentissement du commerce international et des difficultés logistiques rencontrées.
Pour Michel Gayraud, Président de la Fédération Française des Spiritueux, « la sortie de crise semble lointaine et très progressive. Face à cette situation et aux défis qu’elle impose, il est nécessaire d’avoir une double approche : filière d’une part, pour répondre aux différents aspects nécessaires à la reprise, et durable d’autre part, pour surmonter les effets de la crise qui vont s’inscrire dans le temps ».