Le 9 mai dernier, l’Inca a annoncé le lancement d’un groupe de coordination internationale composé des 7 pays les plus avancés en termes de lutte contre le cancer : l’Allemagne, l’Australie, le Canada, les États-Unis, la France, le Japon et le Royaume-Uni. L’amélioration des politiques liées au cancer d’une part, et de la prise en charge de la maladie dans sa globalité d’autre part, ont été présentés comme les deux enjeux phares par les organisations membres. Cette idée a germé lors de la préparation de la stratégie décennale de lutte contre les cancers (2021-2030), lorsque le parallèle a été dressé entre les forts enjeux associés aux cancers de mauvais pronostic et le potentiel des coopérations internationales. La démarche était alors lancée et les partenaires internationaux identifiés ont rapidement donné leur aval pour participer à ce groupe de travail aussi prometteur qu’ambitieux !
Au programme de cette première rencontre, la sélection des chantiers réalisables dans les 2 prochaines années. Les problématiques candidates étaient nombreuses, et si les orientations initiales se portaient vers des sujets de recherche scientifique, d’autres thématiques phares ont été évoquées, telles que par exemple, la reconsidération du « gold standard » actuel pour évaluer les essais cliniques. Ainsi, 4 axes de collaboration ont été définis. Le premier concerne le partage de données comme vecteur d’accélération de la recherche clinique, en particulier pour les cancers rares ou pour les sous-populations dont l’échantillon est trop faible pour être significatif, comme la population infantile. Le deuxième s’intéresse aux cancers de mauvais pronostic (foie, estomac, œsophage et pancréas), dont le taux de survie est inférieur à 30 %. Enfin, la prévention et les inégalités d’accès aux soins sont pressenties pour venir compléter cette première liste. Les marques d’intérêt de la part d’autres organisations sont nombreuses, « mais nous voulons conserver […] une organisation la plus simple possible pour que les actions puissent être mises en place et avancer rapidement », souligne avec pragmatisme le directeur général de l’Inca, Thierry Breton, qui souhaite que la collaboration porte sans tarder ses premiers fruits.
La première rencontre biannuelle aura lieu à l’automne 2023. Le G7 devrait alors plancher sur la très attendue question du partage des données.
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