Les progrès de la médecine, de l’alimentation et la fin des guerres sur notre sol ont permis aux Français de vivre beaucoup plus longtemps, nous rappelle l’Insee dans son numéro de novembre d’Insee Première. Selon les dernières projections de l’Institut, les femmes nées en 2022 auraient ainsi une espérance de vie de 93 ans contre 90 ans pour les hommes. Pour rappel, les femmes nées en 1900 sont mortes à l’âge moyen de 56 ans et les hommes à 48 ans.
Antibiotiques et fin de la guerre
Plusieurs évènements expliquent que l’espérance de vie des femmes et des hommes ait progressé de respectivement 37 et 42 ans entre la génération née en 1900 et celle née en 2022. L’Insee explique ainsi que le rythme de progression de l’espérance de vie a été particulièrement rapide pour les générations nées de 1900 à 1937. Cette dernière a augmenté de 5,7 ans par tranche de 10 ans sauf dans les périodes 1910 à 1919 endeuillées par la canicule de 1911, la première guerre mondiale et la grippe espagnole de 1918.
Sans surprise, l’espérance de vie par génération a stagné entre 1937 et 1945 sous l’effet de la seconde guerre mondiale. En revanche, note l’Institut, « l’espérance de vie a bondi pour les personnes nées en 1946 grâce à la fin de la guerre et à l’arrivée des antibiotiques : +3 ans par rapport aux personnes nées un an plus tôt ». L’espérance de vie des générations suivantes a continué à augmenter mais à un rythme de moins en moins rapide : les femmes nées de 1950 à 1990 ont gagné 2,1 ans d’espérance de vie par trance de 10 années, puis 1 an pour celles nées de 1990 à 2022. Pour les hommes, la progression a été plus rapide : +3,1 ans toutes les 10 années de naissance, puis +1,6 an.