Créée en 2010 par deux jeunes entrepreneurs, Antonin Chartier et Sacha Bostoni, Jimmy Fairly figure parmi les enseignes les plus dynamiques du secteur de l’optique. Entre 2016 et 2020, son chiffre d’affaires est passé de 6 à 38 M€, soit une multiplication de plus de 6 en seulement 4 ans. Certes, son réseau de points de vente reste modeste (moins de 60 magasins mi-2021 en France et au Royaume-Uni), comparé à ceux des enseignes leaders que sont Optic 2000, Krys, Afflelou ou GrandVision. Mais son concept d’opticien lunetier attire une clientèle plutôt jeune, séduite par une offre de lunettes « design » à un positionnement prix compétitif (les lunettes de vue sont commercialisées à trois niveaux de tarifs, 99 €, 129 € et 149 €). Les lunettes sont conçues en interne, dans un studio de création localisé à Paris, la fabrication des verres est réalisée en Chine et l’assemblage des lunettes est assuré par un atelier francilien. Une stratégie qui lui permet de coller aux tendances du marché et d’optimiser ses délais de livraison (2 jours en moyenne) tout en compressant ses coûts de production. En boutique, les commandes sont réalisées directement sur tablettes. Les clients qui le souhaitent sont prévenus de l’arrivée de leur monture en boutique via le réseau social Twitter. Ils ont le choix d’acheter directement en boutique et d’être livrés chez eux, ou d’acheter sur le site internet et d’être livrés en boutique. La marque propose, par ailleurs, l’essayage virtuel des montures sur son site Internet.
Doublement du réseau de magasins et développement européen
Portés par cette belle dynamique de croissance, les fondateurs de Jimmy Fairly entendent bien accélérer le développement de leur marque et de leur réseau de distribution. Objectif à horizon 5 ans : ouvrir une cinquantaine de points de vente dans l’Hexagone, une trentaine au Royaume-Uni et s’implanter dans deux nouveaux pays européens, en Espagne et en Italie. Pour financer cette nouvelle phase de développement, la société vient de changer d’actionnaire principal et fait entrer dans son capital le fonds d’investissement HLD, spécialisé dans le soutien aux entreprises européennes (Laboratoire SVR, Elivie, Fillmed, Coyote, Kiloutou…). Créé en 2010, ce fonds dispose de plus d’1 Md€ de fonds propres et compte parmi ses actionnaires Claude Bébéar ainsi que les familles Decaux et Dentresssangle.