D’ici 2025, Jaguar ne produira plus que des véhicules électriques. Quant à Land Rover, la marque verra, dans les 5 ans, sa gamme s’enrichir de 6 modèles totalement électriques.
Aux commandes du groupe Jaguar Land Rover depuis à peine quelques mois, Thierry Bolloré, l’ancien directeur général de Renault, vient de présenter sa nouvelle stratégie. Baptisée « Reimagine », cette dernière fait la part belle à l’électrique. Ainsi, d’ici 2025, Jaguar ne produira plus que des modèles électriques alors qu’aujourd’hui elle n’en propose qu’un seul (Jaguar i-Place). Pour y parvenir, le groupe britannique, propriété depuis une dizaine d’années de l’Indien Tata, devrait investir près de 3 Md€ par an dans le développement de moteurs électriques et la maîtrise des piles à combustibles à hydrogène. Le groupe souhaite atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2039.
Du côté de Land Rover, un premier modèle totalement électrique sera proposé en 2024. Cinq autres devraient suivre avec pour objectif d’inscrire au catalogue, dans une version 100 % électrique, tous les modèles de la marque d’ici 2030.
Un tour de vis financier
Cette révolution technique va s’accompagner d’une restructuration du groupe (rationalisation des approvisionnements, concentration de la production, réaffectation des unités de production…). Plusieurs milliers de suppressions d’emploi, sans licenciements secs, selon les syndicats, devraient intervenir dans les mois à venir. Jaguar Land Rover entend également favoriser de meilleures synergies avec les autres entités de Tata, la maison mère, notamment sur les énergies propres, les services connectés et le développement des logiciels. Thierry Bolloré espère ainsi renouer avec les bénéfices en 2025. Pour rappel, le groupe a perdu 422 M£ en 2020 et 3,6 Md£ en 2019.