Le confinement a permis de recruter de nouveaux consommateurs de mode en ligne. Le circuit représente désormais près d’un quart des ventes de vêtements.
La crise du Covid-19 a profondément mis à mal le secteur de l’habillement. Selon l’Institut Français de la Mode (IFM), les ventes de vêtements affichent, sur les 7 premiers mois de l’année 2020, une chute de 20 % par rapport à la même période l’année précédente. Elles enregistrent ainsi leur 12e année consécutive de repli. « Entre 2007 et 2019, le marché a baissé de 17 % », indique Gildas Minvielle, le directeur de l’Observatoire économique de l’IFM. Mais les performances sont fortement contrastées entre ventes physiques et e-commerce. Entre janvier et juillet 2020, les ventes de vêtements en boutique ont chuté de 26 % et les redressements judiciaires d’enseignes se sont multipliés : La Halle, Camaïeu, Naf Naf, Orchestra, André… Ce sont les grands magasins qui ont le plus souffert avec une chute de leurs ventes de 36 % depuis le début de l’année. Ils sont suivis par les magasins de mode indépendants, en baisse de 25 %, et les chaînes spécialisées (- 23 %). Les magasins à petits prix affichent un recul de 15 %. Les ventes en ligne, de leur côté, ont progressé de 11 %, grâce au recrutement de 2,6 millions de nouveaux clients pendant et après le confinement. Et ce dynamisme devrait se poursuivre d’ici à la fin de l’année. « C’est historique. On s’attend à une progression des ventes de mode en ligne de l’ordre de 15 % d’ici la fin de l’année », prédit ainsi Gildas Minvielle. Le circuit représente désormais 23 % du marché, en croissance de 8 points en un an, selon l’institut Kantar. Côté e-marchands, Zalando, Veepee et Amazon font la course en tête.