Les ventes des grands distributeurs alimentaires ont enregistré de fortes croissances en mars et en avril. Mais les performances sont contrastées entre les hypers et les supermarchés de proximité.
L’activité de la grande distribution alimentaire a fortement progressé pendant le confinement en raison du nombre importants de repas non pris à l’extérieur (restaurants, cantines…). Les ventes ont ainsi augmenté de 22 % en mars et de 14 % en avril, selon les chiffres du dernier « Worldpanel 2020 » de l’institut d’études Kantar.
Mais tous les formats de magasins n’ont pas tiré profit de la même façon de ce boom des achats alimentaires. L’épidémie de Covid-19 a donné une prime aux petites et moyennes surfaces alimentaires proches des lieux d’habitation des Français confinés et a pénalisé les hypers. La part de marché des petits magasins de proximité a ainsi progressé de 2,5 points entre le 23 mars et le 19 avril pour s’établir à près de 9 %, grâce à des paniers moyens en hausse de 46 %. Les supermarchés, de leur côté, ont vu leur poids dans les dépenses alimentaires progresser de 2,3 points. Les hypers sont à la peine avec une part de marché en baisse de 8,1 points en raison de la perte de plus de 3 millions de foyers sur la période. Une partie importante des dépenses alimentaires a également été réalisée en ligne. Ainsi, selon Kantar, les ventes via internet ont représenté 10 % des dépenses pendant le confinement. Le nombre de transactions a progressé de 70 % et le circuit a recruté 2,4 millions de nouveaux clients.
Du côté des enseignes, c’est Intermarché, grâce à la densité de son réseau de proximité, qui sort son épingle du jeu, avec une part de marché en hausse de 1,4 point à 15,4 % sur la période, devant Super U et Aldi, au détriment de Carrefour, Auchan et E.Leclerc.