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Les émissions de gaz à effet de serre (GES) continuent de se réduire en France. Selon les derniers chiffres publiés par l’association Citepa, elles auraient baissé de 4,3 % sur les 6 premiers mois de l’année, comparé au 1er semestre 2022. Un repli qui fait suite à un recul des émissions de 2,7 % enregistrées entre 2021 et 2022. En réalité, rappelle Citepa, outre le rebond constaté lors du redémarrage économique post-Covid-19, « la tendance à la baisse s’observe depuis 2018 » en France.
Des secteurs plus ou moins concernés
Dans le bâtiment, notamment résidentiel, une baisse de 8 % des émissions de GES issus du chauffage ont été enregistrées par rapport à la même période de 2022. Un repli qui s’explique, en grande partie, par la crise ukrainienne, et l’inquiétude qu’elle a fait naître sur la capacité de la France à garantir son approvisionnement en énergie à des coûts raisonnables.
Très fortement impacté pour les mêmes raisons, le secteur industriel a aussi réduit son activité et donc sa production de gaz à effet de serre. « En particulier, les émissions de GES de la métallurgie des métaux ferreux entre le 1er semestre 2022 et le 1er semestre 2023 ont baissé de 22 % », précisent les auteurs de l’étude. De manière plus modeste, les émissions de GES issues des transports routiers ont reculé de 1,5 % sur les 6 premiers mois de l’année. Exception notable : la hausse de 25 % des émissions de GES dans le transport aérien domestique et de 34 % pour les vols internationaux.
De manière plus générale, le Citepa note également que cette tendance baissière illustre une plus grande disponibilité des moyens de production électrique décarbonés en France. « En comparant les 6 premiers mois de 2022 aux 6 premiers mois de 2023, on constate une baisse des émissions de 15 %, liée à une augmentation de 2,6 % de la production d’électricité nucléaire (remise en service progressive de centrales nucléaires) et à une moindre production des centrales thermiques (-17 % entre les deux périodes) », rappellent les auteurs de l’étude.
Des polluants atmosphériques en baisse
Du côté des polluants atmosphériques, notamment les NOx (dioxyde d’azote), particulièrement toxique, l’étude observe une baisse de 3 % de ses émissions lors du 1er semestre 2023 par rapport à la même période de l’an dernier. Une baisse portée par celles enregistrées « dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie (-6 % chacun par rapport à la même période en 2022) ainsi que dans les bâtiments (-3,5 %) et les transports (-3 %) ».
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