Les malfaçons restent la première source de conflits, mais les litiges pour retard sont en forte augmentation.
Voici une étude dont le secteur du bâtiment se serait bien passé. Et pourtant, les chiffres sont bel et bien là. Une enquête sur les conflits entre clients et artisans menée par la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie), une association nationale de défense des consommateurs, révèle en effet une explosion des litiges multiples dans le cas de réalisation de travaux de construction ou de rénovation d’un logement. Ainsi, le nombre de travaux subissant au moins 2 litiges ont bondi de 112 % depuis 2015. Ils représentent désormais 36 % des travaux sujets à litiges contre 17 % il y a 2 ans. Dans le même temps, les travaux ne rencontrant qu’un seul type de litige ne représentent plus que 64 % du total contre 83 % en 2015. Les malfaçons (fissures, non-respect des normes, non-fonctionnement ou mauvais fonctionnement d’un équipement...) sont la première raison de ces conflits et représentent 43 % des dossiers. Mais, notons la bonne nouvelle, leur poids est en baisse puisqu’ils étaient à l’origine de 50 % des litiges en 2014. Viennent ensuite la non-conformité des travaux (22 % des litiges) et, juste derrière, les litiges pour retards dont le poids a très fortement augmenté en 2 ans. Ils représentent désormais 20 % des cas contre seulement 9 % en 2014. Loin derrière, les litiges pour absence de levée des réserves (8 %) et pour dépôts de bilan (7 %) sont beaucoup moins fréquents.