Selon le dernier baromètre réalisé par Kantar Worldpanel pour le magazine LSA, l’inflation a entraîné une baisse des volumes de ventes de produits de consommation courante. En grande distribution, les achats alimentaires sont ainsi en baisse de 6,2 % en volume sur la période du 21 mars au 17 avril 2022 par rapport aux mêmes dates un an plus tôt. La chute des volumes est particulièrement marquée, de l’ordre de 13 %, pour les produits frais traditionnels (rayons boucherie, traiteur, crèmerie…) et de 4 % pour les produits de grande consommation. Et ces tendances devraient se poursuivre dans un contexte d’inflation croissante. Selon l’Insee, la hausse des prix a accéléré en mai pour atteindre 5,2 % sur un an, tous types de biens confondus, et 4,2 % pour les seuls produits alimentaires.
Kantar note également un fort report des achats alimentaires sur les MDD (marques de distributeurs), en particulier sur les catégories les plus inflationnistes, les pâtes, les huiles et la moutarde, ainsi qu’un phénomène de stockage en prévision de futures hausses de prix ou par crainte de pénuries. « Les foyers continuent à stocker l’huile et les pâtes. La hausse des volumes achetés et celle des dépenses atteignent des croissances à deux chiffres » détaillent les experts de l’institut.
Face à l’inflation et aux difficultés financières croissantes des ménages à faibles revenus, la Première ministre, Élisabeth Borne, vient de confirmer la mise en place du chèque alimentation promis par Emmanuel Macron. Une aide sera versée aux foyers les plus modestes en septembre pour « permettre à chacun de faire face à ces augmentations sur les produits alimentaires de base », a indiqué Élisabeth Borne au micro de France Bleu le 7 juin dernier.
Pour aller plus loin, découvrez nos études du secteur distribution biens de consommation.
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