Par produits, les grandes évolutions récentes ont été les suivantes. Sur les livrets, le reflux de l’épargne liquide sous l’effet de la baisse des taux courts (impact sur le livret A, le Livret Bleu, le Codevi). Une partie de l’épargne liquide est incompressible car les livrets sont utilisés par les ménages comme un substitut à la nonrémunération des DAV. Certains livrets bancaires peuvent se révéler attractifs car les établissements se livrent à une concurrence sur la rémunération (les « super livrets »). Maintien de l’attrait du Cel (attractivité du taux de l’emprunt après épargne, même dans un contexte de taux de marché bas) Le Livret Jeune est attractif car son taux est libre (il ne peut
toutefois pas descendre en dessous de celui du livret A). Les banques se livrent à une concurrence sur sa rémunération car c’est un moyen de conquérir la clientèle des 12-25 ans (Covefi proposait en mars 2003 un taux de 4,75 %). Ses encours sont malgré tout modestes Attrait de la rémunération du LEP réservé à un segment de
clientèle défavorisé mais nombreux. Sur les CAT/Bons de caisse, les supports sont pénalisés par la baisse des taux malgré un profil sécuritaire. Sur les OPCVM et titres monétaires, les supports sont pénalisés par la baisse des taux malgré un profil sécuritaire. Concernant le PEL, l'attrait de la rémunération des anciens PEL (avant réforme) qui devraient continuer à bénéficier d’un mouvement de collecte (effet stock + clients qui ont pris leurs précautions en prenant date avant la réforme). Baisse du nombre d’ouvertures de nouveaux PEL suite à la réforme. Pour le PEP, la disparition du produit en 2003. Son avenir (pour les contrats en cours) dépend du maintien des avantages fiscaux et des possibilités de versements complémentaires sur les contrats en stock. Pour l'assurance vie, la collecte est en hausse. Ce produit draine environ 50 % des flux annuels d’épargne financière. La chute des marchés action a favorisé les contrats en euros. Une reprise des marchés action favoriserait la collecte en UC. À plus long terme, menace du PERP, à supposer que l’accueil de ce produit soit favorable, ce qui n’est pas acquis au vu des caractéristiques du produit à ce jour (décrets non parus). L’avantage fiscal à l’entrée constituera en revanche un argument pour les épargnants les plus aisés qui devraient alimenter le PERP de façon à optimiser les avantages
fiscaux. Enfin, pour les titres (obligations et actions), les obligations ont bénéficié de la chute des marchés actions. Une réorientation vers les actions serait logique (reprise des marchés, fonds à formules, taux bas) mais elle serait entravée dans l’hypothèse d’une remontée des taux. Cela engage évidemment de nouvelles tendances. Le maintien de la prédominance de l’assurance vie malgré sa perte d’attractivité (pertes d’avantage fiscaux, baisse des taux longs). Les avantages fiscaux restent néanmoins attractifs et les contrats multisupports permettent de diversifier les supports et d’arbitrer entre rendement et risque au sein d’une enveloppe unique. Le développement des fonds à formule (279 fonds représentant 22,5 Md€ d’encours en 2000 et 525 fonds représentant 35 Md€ d’encours en 2002). Le développement des fonds éthiques dont les encours sont très modestes (31 fonds représentant 0,8 Md€ d’encours en 2000 et 82 fonds représentant 2,0 Md€ d’encours en 2002). La stagnation des PEA sous l’effet de la chute des marchés actions. Le succès commercial du produit a néanmoins été remarquable (2 965 000 de PEA fin 1997 et 7 410 000 en juin 2003).
Evolution des placements entre 2001 et 2003
20 juillet 2003
par
Les Echos Etudes
Les Echos Etudes
20 juillet 2003
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Le marché de l'épargne en pleine croissance