Alors qu’elle atteint les 1 % par an en Île-de-France, l’évolution démographique est déficitaire dans des départements comme la Nièvre ou la Creuse.
Dans l’une de ses dernières études, l’Insee s’est intéressée à l’évolution des populations dans les départements français entre 2010 et 2015. Pour réaliser ce travail, les analystes de l’institut ont mesuré le solde naturel (différence entre les naissances et les décès), mais aussi le solde migratoire (différence entre les entrées et les sorties).
Le solde naturel, jugent les auteurs de l’étude, « reflète la jeunesse de la population » que l’on retrouve, notamment, dans les grands pôles urbains. Avec un taux de variation annuel de 2,3 %, la Guyane se place en tête devant la Seine-Saint-Denis (+1,3 %), la Réunion (+1,2 %), les Hauts-de-Seine (+1 %) et le Rhône (+0,8 %). Le taux de croissance national, sur ce même quinquennat, étant de +0,4 %. A contrario, les départements affichant un solde naturel déficitaire sont la Creuse (-0,8 %), la Nièvre (-0,5 %), la Dordogne (-0,4 %) et la Corrèze (-0,4 %).
« Les évolutions de population dues aux migrations offrent une image presque inversée de celles des soldes naturels », notent les auteurs de l’étude. Paris et les départements de l’Île-de-France affichent ainsi un solde migratoire annuel déficitaire. Les départements les plus attractifs sont la Corse-du-Sud (+1,3 %), l’Hérault (+1,1 %) ou encore la Gironde (+1 %).
En tenant compte du solde naturel et du solde migratoire, la France a vu sa population croître de 0,5 % par an en moyenne entre 2010 et 2015. Dans le détail, c’est encore la Guyane qui a connu le taux de progression le plus élevé (+2,6 %) devant la Haute-Savoie (+1,5 %) et l’Hérault (+1,4 %). Pendant la même période, la Nièvre et la Martinique, à l’inverse, ont vu leur population reculer en moyenne de 0,7 % par an.